Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Avant les podiums, la coupe est déjà un rendez-vous important

- J.-B. M.

La prise de rendez-vous est obligatoir­e. Rien que le nombre de personnes qui attendent leur tour prouve que le salon de coiffure est devenu un lieu prisé de l’Insep.

Ouvert en septembre 2022, il affiche désormais complet ! « Au début, on n’avait pas grand monde, mais depuis la rentrée de septembre 2023, ça marche plutôt bien, détaille Cyril, l’un des trois coiffeurs à travailler du mardi au vendredi sur le site. Et il n’y a pas que des sportifs qui viennent nous voir. »

« Ça aide à évacuer la pression »

Installé à l’entrée de l’Insep, le salon, en partenaria­t avec L’Oréal, a ouvert ses portes à deux pas de l’internat des mineurs et du self. Et il devrait bientôt être imité par une onglerie. « Ce qui est bien, c’est qu’il n’y a pas besoin d’aller dans le centre de Paris, apprécie Mattéo, jeune judoka,

l’un des pôles les plus représenté­s chez le coiffeur, avec les lutteurs et les escrimeurs. Comme on est pris toute la journée, dès qu’on a un moment, on se fait coiffer, ce n’est que du plaisir. »

C’est surtout un bon moyen pour les sportifs de se détendre avant une compétitio­n. « Ça aide à évacuer la pression et pour la confiance en soi. Et comme il y a des photos, c’est toujours mieux d’y aller bien coiffé (rires) », s’amuse Mattéo.

Au fait, c’est quoi la coupe phare chez les sportifs ? « Un dégradé bien fondu et basique. Sinon, il faut que ce soit dégagé au niveau de la nuque et des tempes », précise Cyril, spécialist­e des coupes masculines.

Outre la coupe, le salon de coiffure est aussi un moyen pour les sportifs d’évoquer leurs soucis personnels. Car être coiffeur dans « le temple de la performanc­e », c’est aussi être en quelque sorte psychologu­e. « On n’est pas que des coiffeurs. Certains viennent pour parler d’autre chose que du sport. Notamment de leurs relations sentimenta­les, mais aussi de la vie privée de manière générale. »

Et à l’approche des Jeux, le besoin de discuter se fait sentir davantage. « On sent que la pression monte, même si certains sont confiants, estime le coiffeur. Mais quand les phases de qualificat­ion approchent, c’est là que ça en parle le plus. » Les six prochains mois risquent d’être chargés. Notamment avant les Jeux, où tous voudront se faire beau, avant d’espérer monter sur le podium.

 ?? | PHOTO : OUEST-FRANCE ?? Depuis septembre 2022, les athlètes de l’Insep peuvent se faire coiffer sur place.
| PHOTO : OUEST-FRANCE Depuis septembre 2022, les athlètes de l’Insep peuvent se faire coiffer sur place.

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