Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Le Disneyland hôtel rouvre ses portes

Princes et princesses ont un nouveau royaume : le grand hôtel rose, icône du parc d’attraction­s Disneyland Paris. Les suites et les restaurant­s plongent les visiteurs dans un univers couronné. Ouverture le 25 janvier.

- Philippe LEMOINE.

« Ah oui, quand même ! » La phrase sort en choeur chez les quelques journalist­es présents à la visite de fin de chantier du Disneyland hôtel. Au milieu de l’impression­nant hall d’entrée, un lustre spectacula­ire de six mètres de haut sur quatre mètres de diamètre étale ses 12 000 pampilles en cristal soufflées à la bouche. Au milieu, un château lumineux se dessine, celui de la Belle au bois dormant. Royal !

Ça tombe bien, c’est le thème choisi comme fil rouge, ou plutôt doré, de l’hôtel iconique du parc d’attraction­s, installé depuis 1992 à Marne-la-Vallée (Seine- et-Marne). La royauté, les princes et les princesses, si présents dans l’univers des dessins animés Disney, ont désormais un palais, enfin un palace. Après deux ans de travaux, l’hôtel cinq étoiles rouvre ses portes le 25 janvier avec la ferme intention de rivaliser avec les grandes maisons parisienne­s. « J’ai notamment travaillé au Ritz et au Plaza, raconte Majbritt Iaconis, directrice générale de l’hôtel. Je retrouve ici toute la synthèse de ce que j’ai appris dans ces établissem­ents de renom en matière d’exigence et de créativité. »

Inspiré par l’histoire européenne

Dès le hall d’accueil, le ton est donné. Les visiteurs sont accueillis dans un univers inspiré d’un grand château : cheminée imposante, escalier majestueux, lustre de cristal, bibliothèq­ue royale, rien n’est laissé au hasard. Comme souvent chez Disney, on combine le sens du détail et l’art de conter des histoires. Le fameux « storytelli­ng » comme disent les Anglo-Saxons et les cabinets de communicat­ion. Et dans ce domaine, Disney en connaît un rayon, une étagère même.

Depuis Blanche-Neige et les sept nains, sorti en 1937, les reines et les jeunes filles chantantes font partie de l’ADN de la maison. Pas trop ringard à l’heure d’un féminisme militant contre le patriarcat ? Que nenni ! Les clients en redemanden­t et le dernier gros carton des studios Disney s’appelle : La Reine des neiges. Mais si : « Libérée, délivrée. » Vous l’avez dans la tête, là ?

À sa création, les détracteur­s du parc lui reprochaie­nt d’américanis­er la France, de déverser de la guimauve et du Coca- Cola sur Victor Hugo. Et voilà qu’aujourd’hui, il s’inspire à l’envi de l’histoire des monarchies européenne­s.

Pour un peu, on imaginerai­t Stéphane Bern assurant la visite de ce royal endroit. Il pourrait nous parler des fleurs de lys ornant l’un des plafonds inspirées du château de Blois, des miroirs qui habillent les murs du restaurant La table de lumière qui rappellent une certaine galerie des Glaces. On pense aussi au château de Neuschwans­tein, une des folies du roi Louis II de Bavière.

Le Disneyland Hôtel, « DLH » comme disent les salariés du parc, s’est fixé une ambition : être l’hôtel cinq étoiles le plus immersif d’Europe. Des comédiens ont été recrutés pour plonger le visiteur dans une ambiance intemporel­le, et ce, dès le hall d’accueil. Ils raconteron­t des histoires pour préparer les enfants à l’arrivée des princesses. Sur une musique de cinéma, Belle, Raiponce, Elsa et bien d’autres feront leur entrée. De quoi saupoudrer de paillettes les yeux des bambins, qui pourront au choix être habillés et maquillés comme leurs héroïnes, ou déguisés en chevaliers.

487 chambres, 16 suites à thème

« J’ai vraiment hâte que l’on ouvre, nous confiait mercredi dernier Lancelot Giguet. Ce jeune Breton, originaire de Vannes (Morbihan), a fait ses classes dans les boutiques du parc. J’ai été recruté à 18 ans, lors d’un casting à Rennes. J’ai fait mon chemin et je suis très fier d’avoir décroché le poste de concierge au sein de cet hôtel. » À lui d’être aux petits soins des clients.

Au total, pas moins de 800 salariés, représenta­nt une quarantain­e de nationalit­és, vont travailler dans cet établissem­ent qui compte 487 chambres dont 16 suites à thème, une suite princière et une suite royale ! Un « Castle club » proposera aux clients de ses quarante et une chambres des services encore plus exclusifs. C’est la société Ouest Bedding Hotelys, située à Fougères (Ille- et-Vilaine), qui a fabriqué les 1 027 matelas et 974 sommiers qui équipent les chambres.

Bien sûr, l’expérience la plus immersive de l’hôtel se déroulera dans les suites dont la décoration est dédiée aux princesses. On pourra ainsi s’endormir dans le décor de La Belle et la Bête, de La Reine des neiges ou encore de Raiponce. Une fois de plus, le sens du détail a été poussé à son maximum : dans la suite de La Belle au bois dormant, la robe exposée change de couleur, et dans celle de Cendrillon, c’est sa chaussure qui s’illumine. Comme par magie.

Bien sûr, le rêve a un coût : les prix évoluent tout au long de l’année mais, début mars, pour une nuit pour deux adultes et un enfant, il faut compter 1 158 €. Le tarif inclut la chambre, les petits- déjeuners, l’accès à la piscine, la rencontre avec les princesses et les entrées pour deux jours dans les deux parcs.

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| PHOTO : DISNEYLAND PARIS Avec sa façade rose, le Disneyland hôtel est une icône du parc d’attraction­s.
 ?? | PHOTO : DISNEYLAND PARIS ?? Avec son lustre aux 12 000 pampilles, le hall d'accueil est spectacula­ire ; Lancelot Giguet, originaire de Vannes, y est concierge ; une des suites de l’hôtel.
| PHOTO : DISNEYLAND PARIS Avec son lustre aux 12 000 pampilles, le hall d'accueil est spectacula­ire ; Lancelot Giguet, originaire de Vannes, y est concierge ; une des suites de l’hôtel.
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