Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Le gallo come on l’caoze

À l’école, les enseignant­s ont des surprises. Ces enfants sont-ils naïfs ou malicieux ?

- Daniel GIRAUDON.

Qant un méte ou eune métrésse font la classe és garçailles, ya d’qhi qheuqes foués d’éte ben ébaobi.

Un jou come éla, en leçon d’gramére, la métresse d’mandit ao p’tit Chinot q’était un brin finaod : « Si j’te dis : le malade est tercaoni raport ao Covid, oyou q’est l’sujet ? »

« Ao cimetiére, métresse

Chinot ben bravement.

Eune afére de hannes ! », dit

Eune aote foué, la métresse rendait les devouéres faits à l’hôté. A dit come éla ao p’tit Pelot : « Ta dirie su la féte de Noué est bonne dame, mais j’cré ben qe tô pére t’a aidé. »

« Nonna, q’dit Pelot, j’vous l’jure su la téte de mô marcao. »

« Lla est-ti ben vrai ? », s’en v’ni core la métresse.

« Vére, dit Pelot, il l’a fait tout sou. » Riton, lu, avait ben du mâ ô l’calqhul. La métresse lu pozit un problléme q’a sonjeait à sô amain : « Riton, si tu foures ta main dréte dans ta pouchette dréte et q’tu téroues eune piéce d’un euro… Et pis q’tu foures ta main gaoche dans ta pouchette gaoche et q’tu téroues core eune piéce d’un euro, qhéqe t’auras ? »

« Les hannes de qhéq’un d’aote », répondit Riton.

Quand un instituteu­r ou une institutri­ce font l’école aux enfants, il y a de quoi parfois être étonné. Un jour, en cours de grammaire, la maîtresse demanda à François, un petit malin : « Si je te dis : le malade est mort à cause du Covid, où se trouve le sujet ? » « Au cimetière maîtresse », dit François sans hésiter.

Une histoire de pantalon

Une autre fois, la maîtresse rendait les devoirs faits à la maison. Elle dit au petit Pierre :« Elle est bonne ta rédaction sur Noël, mais je crois bien que ton père t’a aidé. »

« Non, dit Pierre, je vous le jure sur la tête de mon matou ! »

« Est- ce bien vrai ? », reprit la maîtresse. « Oui, dit Pierre, il l’a faite tout seul. »

Henri, lui, avait des problèmes avec l’arithmétiq­ue. La maîtresse pensa lui poser une question de son niveau : « Henri, si tu mets la main droite dans ta poche droite et que tu trouves une pièce d’un euro, puis que tu mets la main gauche dans ta poche gauche et que tu trouves encore une pièce d’un euro, qu’est- ce que tu auras ? »

« Le pantalon de quelqu’un d’autre », répondit Henri.

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