Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Le plan grand froid est maintenu tout le week- end
Ils étaient entre 2 000 et 3 000 à manifester dans les rues du centre de Lannion, hier matin, pour s’opposer à la mise sous « régulation » des urgences de nuit de l’hôpital lannionnais.
Tous étaient vent debout contre cette mesure qui implique que, à partir du mois de mars et au moins jusqu’à juin, les Trégorrois devront appeler le 15 (Samu) avant tout passage aux urgences de Lannion pendant la nuit, de 19 h à 8 h le lendemain. Une décision prise par le Groupement hospitalier du territoire (GHT) d’Armor, face au manque de médecins urgentistes, en partie dû à la loi Rist, qui limite l’intérim médical.
Cette manifestation, organisée par le Comité de défense de l’hôpital Lannion-Trestel, avait reçu le soutien des communistes trégorrois, de la section locale du parti socialiste, ou encore de la CGT. Pour autant, les organisateurs ne s’attendaient pas à une telle mobilisation : « J’avais déclaré à la préfecture un cortège de 500 personnes… Je suis heureuse de m’être trompée », se réjouit Anne Le Loarer, du Comité de défense de l’hôpital.
Dans le cortège, une quarantaine d’écharpes tricolores portées par les élus de l’agglomération. Parmi eux, Gervais Égault, président de LannionTrégor communauté : « Nous voulons montrer notre attachement à cet hôpital. Il faut trouver des solutions pour répondre aux inquiétudes légitimes de la population. »
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Le dispositif d’accueil d’urgence des sans-abri, déployé dans le cadre du plan grand froid, par la préfecture des Côtes- d’Armor, dimanche 7 janvier, est maintenu, pour le week- end.
Les maraudes des équipes de la Croix- Rouge demeurent ainsi quotidiennes. Et le centre d’hébergement de dix places, ouvert à Saint-Brieuc, mardi soir, qui devait fermer ses portes vendredi, continue donc d’accueillir les personnes sans domicile fixes, jusqu’à lundi matin, dans la petite salle de Robien, à Saint-Brieuc.