Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Et au bout, la lumière vint
Dans la froideur normande et en fin de rencontre, En Avant s’en est sorti grâce à Baptiste Guillaume. Au classement, Guingamp, qui a toujours autant de coeur, reprend sa marche en avant.
Il faisait froid. Très froid, -2 °C au thermomètre. Les tribunes du stade Robert- Diochon, utilisé la veille pour l’autre club de la ville, en National, étaient clairsemées. L’adversaire, à l’agonie en début de saison, bien plus fringant depuis deux mois, était une des bêtes noires d’En Avant Guingamp. En fait, tout le décor de la soirée criait « traquenard ».
Et la première mi-temps fut loin de rassurer. Malgré des choix clairs de Stéphane Dumont, avec Hugo Picard au coeur d’un système en 4-2- 3-1 et Amine El Ouazzani préféré à Baptiste Guillaume à la pointe de l’attaque, la qualité du premier acte ne réchauffa personne. « Sur un plan technique, la première mi-temps était assez moyenne », avouait l’entraîneur d’En Avant. Constant Normand comme Breton. Si la charnière et Kalidou Sidibé, sur son ancienne pelouse, prouvaient qu’il allait être difficile pour QRM de marquer un but, l’allant offensif et même la spontanéité tant désirée par Stéphane Dumont se firent attendre. « On a eu du mal à exploiter nos récupérations dans le coeur du jeu. Par contre, on est monté au fur et à mesure du match. Plus le match avançait, plus on sentait qu’on pouvait. »
Vrai. Sans être brillant, Guingamp était dominateur, discipliné et généreux, sérieux et jamais mis en danger. Jusqu’à la délivrance, qui n’arriva qu’au moment où quelques spectateurs s’en allaient et que l’arbitre assistant s’apprêtait à donner le temps additionnel.
« Personne n’est indispensable »
Une libération signée Baptiste Guillaume. Remplaçant au coup d’envoi, une première cette saison en championnat, le Belge, entré en jeu à la place d’Amine El Ouazzani, s’est vite signalé. Une première charge (80’) avant un délicieux contrôle orienté et une finition parfaite (89’). « Le coach avait suffisamment appuyé sur le fait qu’il fallait retrouver de la spontanéité. Être remplaçant ? Personne n’est indispensable, j’ai essayé d’avoir le bon esprit et d’apporter quand je suis entré en jeu. »
Il l’a fait. Ce qui prouve que ce groupe, qui montre parfois des limites techniques et un déficit de talent, a du coeur et du caractère. Et que Stéphane Dumont continue de lui donner un visage cohérent, celui d’une équipe qui ne se fait que très, très
«rarement malmener.
Pour une fois, même, elle a su gagner « un match un peu plus compliqué, plus moche », souriait l’attaquant belge. « Ce n’était pas un grand match de notre part, mais on a gagné. On est capable de l’emporter comme ça, en fin de match, ça faisait trop longtemps que ce n’était pas arrivé. De façon moins belle que d’habitude, ça fait du bien aussi. »
Généreux, Guingamp est 6e du classement et toujours « à la bagarre », dixit Dumont. « On démarre l’année de manière positive, c’est important, on est contents. Sixièmes ? C’est bien, on s’accroche, on est à la 20e journée et on est là, à la barre des 30 points avec pas mal d’équipes. » Dans le bon wagon. Une première étape franchie. Les autres sont connues.
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On savait qu’en entrant, il était capable de changer le logiciel de notre équipe.