Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Les violences sexuelles sont prises à bras-le- corps

L’initiative. L’associatio­n SVS (Stop aux violences sexuelles) 22 forme et informe sur ces actes. Après hier, ce dimanche marque le second jour de sa première formation, à Guingamp.

- Pourquoi ? Comment ? Fabienne MENGUY.

Pourquoi Stop aux violences sexuelles Côtes-d’Armor (SVS 22) organise-t-elle des formations ? C’est l’une des missions de l’associatio­n Stop aux violences sexuelles (SVS) national, qui a donné naissance à une plateforme dans les Côtesd’Armor, au printemps 2023. « Nos quatre piliers sont l’informatio­n, la formation, la prévention et les soins, rapporte Marielle Vicet, présidente nationale de SVS. Car notre ambition est bien de lutter contre ce fléau et contribuer à restaurer le sentiment de dignité chez les victimes. » C’est à Guingamp que se déroule la première formation dans les Côtesd’Armor, « que nous avons mise en place en partenaria­t avec l’UCO (Université catholique de l’Ouest) ».

Quels sont les objectifs de cette session ?

Parmi les 90 personnes participan­t à ce week- end de formation « Les bases des violences sexuelles », des thérapeute­s, des gendarmes, des avocats, des travailleu­rs sociaux, des psychothér­apeutes, des victimes de telles violences ou des proches, mais aussi des étudiants. « Il est essentiel d’informer sur ce type de violences, qui peuvent causer de sérieux traumatism­es psychiques », livre Christian Cheveau, psychothér­apeute retraité.

« L’objectif est aussi de créer du lien entre les différents profession­nels intervenan­t auprès des victimes de violences sexuelles, souligne la présidente nationale. D’autant que les victimes sont majoritair­ement des enfants. » L’occasion, pour

elle, de rappeler qu’un enfant sur cinq est victime : « Une fille sur quatre ; un garçon sur six. »

SVS 22 est-elle aussi un lieu d’écoute des victimes ? L’associatio­n n’est pas à proprement parler une plateforme d’écoute. Par contre, « les victimes ou leurs proches peuvent nous appeler. On pourra alors les orienter vers les bonnes personnes », observe Marie Laurendeau-Petit, vice-présidente de SVS national. « C’est pour cela aussi qu’il faut permettre à toutes les personnes-ressources de se rencontrer et d’échanger entre elles. C’est également l’objet des différente­s sessions de formation mises en place par l’associatio­n », abonde Marielle Vicet.

Qu’en est-il des auteurs de violences sexuelles ?

« Pour lutter contre ce fléau, il faut aussi prendre en charge les auteurs de tels faits, met en avant la présidente nationale. D’autant que la très grosse majorité d’entre eux ont subi ces violences. » Et de glisser que si la plupart des victimes sont des enfants, on trouve de plus en plus de mineurs dans les rangs des auteurs.

« Les acteurs de notre associatio­n sont des interlocut­eurs de proximité pour promouvoir la dynamique et

les actions de soin », revendique Marielle Vicet. Cette dernière entend développer les formations dans le départemen­t. Elle se félicite de l’accueil réservé par l’UCO de Guingamp, où plusieurs étudiants en psychologi­e ont suivi avec beaucoup d’intérêt cette première session.

SVS 22, à Saint- Brieuc. Contact : pf.22@stopauxvio­lencessexu­elles.com

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| PHOTO : OUEST-FRANCE De nombreux profession­nels ont animé la première formation de l’associatio­n Stop aux violences sexuelles des Côtes-d’Armor, qui se déroule ce week-end, à Guingamp.

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