Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
CMasters of the Air, un récit de guerre épique
Pour ses séquences immersives incroyablement réalistes. Troisième partie de la saga Band of Brothers, la série sur la Seconde Guerre mondiale. Un volet consacré aux bombardiers américains.
Il y a presque vingt- cinq ans, Tom Hanks et Steven Spielberg révolutionnaient le petit écran, en racontant de manière stupéfiante le Débarquement de 1944, à travers le destin de soldats ayant réellement existé. Après un crochet par L’enfer du Pacifique (en 2010), la saga Band of Brothers revient avec Masters of the Air et nous emmène dans les nuages, pour décrire avec une minutie toujours aussi folle la Seconde Guerre mondiale dans le ciel.
Ou comment les aviateurs de la Centième, un groupe de bombardiers américains stationnés en Grande-Bretagne, ont courageusement affronté les avions de la Luftwaffe et les tirs de DCA, pour détruire des positions nazies stratégiques un peu partout dans l’Europe occupée.
L’angoisse des pilotes
Visuellement époustouflante, la reconstitution – qui a demandé plus d’effets spéciaux qu’Avatar – livre des séquences aériennes jamais vues au cinéma ou à la télévision. Un ballet entre les nuages à la précision extraordinaire, couplé à une chorégraphie fascinante à l’intérieur des cockpits, où brillent les nombreuses stars du casting (Austin Butler, Callum Turner, Barry Keoghan...).
Les missions aériennes s’enchaînent d’épisode en épisode, avec une virtuosité impressionnante. Très sou
eThe Kitchen
Pour ses expérimentations visuelles. Londres, dans un futur proche. Les habitants des derniers logements sociaux sont priés de partir pour laisser place à des immeubles luxueux. Quelques centaines de réfractaires, des travailleurs pauvres et des chômeurs qui n’ont que ce ghetto comme horizon, luttent régulièrement contre les policiers chargés de les déloger. L’un d’eux, Izi (le charismatique Kane Robinson) tente d’économiser pour changer de vie. Mais ses plans sont bousculés par sa rencontre avec Benji, un ado qui pourrait être son fils… L’acteur Daniel Kaluuya (héros de Get Out) co-réalise ce petit drame qui fait penser aux Misérables de Ladj Ly, avec une légère touche de science- fiction (la technologie légèrement futuriste). Le film a de belles idées visuelles et les décors soignés font croire instantanément à cette banlieue, qui n’est bien sûr pas si différente de la réalité. Mais la relation entre Izi et Benji, censée être le coeur de l’affaire, peine à émouvoir. Dommage. 1 h 47. Sur Netflix. (François Léger)
cieux de respecter la vérité historique, Masters of the Air se donne aussi pour mission de décrire l’angoisse de ces soldats en haute altitude, pétrifiés par le froid – il fait - 40 °C à 8 000 mètres – et par la peur insoutenable d’être abattu à n’importe quel moment ! Une terrifiante roulette russe les pieds dans le vide, que la série raconte avec une bouleversante émotion, en mettant l’accent sur l’angoisse de ces jeunes hommes, qui voulaient juste piloter des avions et qui se sont retrouvés dans un abîme de souffrance. Une fois encore, une série pour l’Histoire. Neuf épisodes. Disponible sur Apple TV +.