Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Le sacré de Birmanie, pas si Birman que ça…
Posé, affectueux et affichant une belle longévité, le Birman a la cote en France. Si vous êtes sur le point de craquer pour un « sacré », voici deux ou trois petites choses à savoir.
Poil mi-long au toucher soie, pattes gantées de blanc et regard – idéalement – d’un bleu saphir étoilé, magnétique : le sacré de Birmanie est remonté à la seconde place au top 3 des races les plus populaires dans l’Hexagone l’an dernier.
Et si vous lui trouvez de faux airs de siamois mâtiné de persan, ce n’est pas un hasard : « Le Birman est effectivement issu du mariage entre un persan et un siamois », confirme Janine Soumaille, la présidente du Club français du sacré de Birmanie. Avant de préciser : « Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, le sacré est d’origine française. »
Une robe à « points »
Apparue dans les années 1920, au sein d’un élevage niçois, la race a aujourd’hui ses stars. On pense bien sûr à Choupette, « l’héritière » du couturier Karl Lagerfeld au pelage d’un blanc de neige rehaussé de touches caramel et aux 230 000 abonnés sur Instagram.
« Mais en réalité, il existe tellement de nuances de couleurs chez le sacré de Birmanie, pointe Janine. Le Birman est un chat dit colorpoint : son masque, ses oreilles, ses pattes et sa queue sont d’une teinte plus foncée que le reste de la robe. » Une
teinte qui peut se décliner franche ou diluée, unie ou panachée – on parlera d’écailles (tortie) ou de rayures (tabby) –, en brun- noir (seal) ou
en gris bleuté (blue), du chocolat au lilac (un bleu rosé) et du roux au crème. Sachant que les couleurs de votre sacré ne se révéleront véritablement qu’à partir d’un certain âge (autour des 8 mois).
Un chat- chien
Côté caractère, le Birman fait honneur à ses origines : « Il réussit à concilier la douceur du persan au tempérament de chat- chien du siamois », sourit Janine. En d’autres termes, s’il est d’une nature posée, il risque de ne pas vous lâcher d’une semelle. « C’est un chat extrêmement proche de sa famille, qui exige un minimum de présence. Il sera malheureux s’il est constamment seul. En vérité, il est toujours prêt à prendre son maillot de bain ou ses skis pour partir avec vous. »
Côté santé, et bien que le glissement des standards de la race vers l’hypertype persan pose aujourd’hui problème, les lignées qui respectent le juste équilibre siamois/persan affichent une belle robustesse. Et une longévité notable s’agissant d’un chat de race : « Un Birman peut allègrement vivre jusqu’à 19/20 ans sans souci de santé particulier. »
Son prix, enfin : il faudra compter de 1 200 à 1 800 € si l’on veut partager la vie d’un « sacré ».