Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Pour le FC Nantes, le réveil ou la crise
Chez un adversaire diminué par les absences et lui aussi éliminé en Coupe de France, le FC Nantes a une occasion en or de stopper l’hémorragie. Encore faut-il gommer les traditionnelles erreurs.
À force de disputer des matches tournants dans sa saison, le FC Nantes commence à ne plus rouler droit et à se rapprocher dangereusement du mur. Il ne manque pourtant pas grand- chose à l’équipe de Jocelyn Gourvennec pour inverser la tendance et redevenir une équipe qui sait gagner.
Mais force est de constater que pour l’instant, elle n’y arrive pas. Il y a huit jours, l’élimination en Coupe de France face à Laval (0-1) a eu des conséquences sur l’environnement du club, créant un funeste cocktail de lassitude et d’énervement. Parce qu’elle est intervenue face à une Ligue 2 à la Beaujoire et dans un contexte de quatre défaites d’affilée en Ligue 1, dont une dernière plus que frustrante face à Clermont (1-2), elle a rappelé à tout un chacun les excès que peut engranger la passion de suivre son club.
Pour Jocelyn Gourvennec et son staff, il n’est pas évident de naviguer dans de telles eaux troubles en gardant le cap et la conviction que tout est mis en place pour réussir. Avec son flegme habituel, le technicien exhorte son groupe à ne pas céder à la pression de l’instant. Entre positive attitude et mise sous tension.
« On n’est pas assez incisif pour marquer »
« On est en amélioration sur notre animation. On se créé des situations. Mais sur la responsabilité du joueur en situation dans une zone donnée du terrain, la réponse doit être meilleure, glisse le coach. Laval s’est qualifié en ayant une occasion. À Lyon, on a eu un paquet de situations et on a mal fini. Contre Clermont, je n’en parle même pas. Il faut qu’on soit meilleur et qu’on ne fasse pas d’erreurs grossières dans notre moitié de terrain qui ont trop de conséquences. »
Et d’ajouter : « On n’est pas assez incisif pour marquer quand on doit marquer. Ça passe par la prise de conscience individuelle, retrouver un peu de légèreté pour être moins crispé. Et ça passe peut- être par des changements de joueurs. » Sur ce dernier thème, le départ de Merlin pour l’OM cette semaine, l’arrivée d’Amian et le choix de ne pas convoquer Centonze vont permettre de rebattre les cartes sur les postes de défenseur latéraux. Cela sera-t-il suffisant ? On n’aura la réponse que sur les coups de 17 h tout à l’heure, mais la mue du FCN se poursuit et doit désormais se traduire par un résultat positif.
Tout proche de la crise de nerfs après le match face à Laval, le club et ses acteurs seraient évidemment fra
gilisés par une cinquième défaite d’affilée en Ligue 1, même si la ligne de flottaison est encore à distance honorable. Les joueurs nantais ne peuvent plus répéter les mêmes erreurs, doivent mieux faire et en ce sens, ce déplacement à Reims à ce moment précis peut les y aider.
Le club rémois est très handicapé par les départs à la Coupe d’Afrique (Abdelhamid, Richardson, Diakité), la Coupe d’Asie (Ito, Nakamura) et le transfert de Matusiwa à Rennes. Si les joueurs de Will Still ont réussi leur retour de trêve en allant gagner à Monaco (1- 3), l’élimination face au 4e de National, Sochaux, la semaine dernière en Coupe de France, a montré leurs limites du moment.
« La dynamique des deux équipes n’est pas la même, si ce n’est que sur le dernier week- end, on a tous pris un coup derrière la tête, pointe Gourvennec. C’est toujours embêtant de se faire éliminer par une équipe d’un niveau en dessous. »
Au moment de s’en relever, aux Nantais de prendre enfin l’ascendant sur un adversaire.
Le FC Nantes n’a plus gagné à Reims depuis le 22 juillet 2011, en Coupe de la Ligue (0-1). Une disette de treize ans, soit huit matches (un nul et sept défaites).