En finale, à qui l’avantage ?

Historique : avantage Ajdukovic

Si Pierre-Hugues Herbert se trouve à son aise en Bretagne, le Croate Duje Ajdukovic, tombeur hier du Français Harold Mayot dans l’autre demi-finale (7- 6, 6-4), se défend également en terres armoricaines. À Brest, fin 2023, il s’était ainsi payé le scalp… de « P2H » lui-même. « Un bien mauvais souvenir », se rappelle ce dernier, étrillé (6-3, 6- 3) en qualifications. « C’est vrai, s’en amuse le Croate. Mais je l’avais vu jouer quelques semaine après à Bergame, et c’était un autre joueur. »

Expérience : avantage Herbert

32 printemps d’un côté, 22 de l’autre. Il est évident que du haut de ses cinq victoires en double en Grand Chelem, Herbert affiche une bouteille dont ne peut pas se prévaloir le joueur des Balkans, néanmoins vainqueur de deux des trois finales disputées en Challenger (à Kobe et Lüdenscheid). Dans tous les cas, Charles-Antoine Brézac, l’ambassadeur de l’Open (ex-239e joueur mondial), prévoit une opposition de styles : « Ajdukovic va essayer de pousser les échanges, alors que Pierre-Hugues va tenter de les raccourcir au maximum. Ce qui est sûr, c’est que si Herbert peine sur ses premiers jeux de service, il aura du mal. »

Un spectateur n’a pas cessé de me dire des choses pas sympas en Croate. Mais quelque part, merci à lui : après ça, j’ai enchaîné deux jeux et fait le break

Fraîcheur : avantage Ajdukovic

S’il n’a perdu aucun set en Finistère, Herbert a laissé des plumes : quatre des huit manches glanées par l’Alsacien l’ont été au tie-break. En outre, le Croate s’appuie sur un langage corporel et une attitude sur le cours qui peuvent franchement faire sortir de ses gonds. « Il instaure un truc un peu agressif, c’est difficile de lire en lui, abonde Brézac. Mais il a des belles années devant lui. »

Duje Ajdukovic (141e joueur mondial)