Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Aryna Sabalenka toute-puissante

Hier, la Biélorusse a posé la dernière pierre sur une quinzaine parfaite, en survolant la finale dames face à la Chinoise Zheng Quinwen, 6-3, 6-2.

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Aryna Sabalenka, n°2 mondiale, a fait étalage de sa puissance tour après tour et submergé ses adversaire­s les unes après les autres pour conserver son titre à l’Open d’Australie, un an après son premier sacre en Grand Chelem à Melbourne.

Hier soir, dans la fraîcheur de la Rod Laver Arena, la finale a été à l’image de sa quinzaine australien­ne éclatante : elle a étourdi par sa puissance la Chinoise Zheng Qinwen, n°15 mondiale et finaliste pour la première fois en Grand Chelem, 6- 3, 6-2 en 76 minutes. « Ça a été deux semaines extraordin­aires, c’est incroyable, je suis sans voix », sourit Sabalenka.

La Biélorusse de 25 ans devient la première joueuse depuis plus de dix ans à signer un doublé à l’Open d’Australie, après sa compatriot­e Victoria Azarenka, en 2012 et 2013. « J’avais à l’esprit que je ne voulais pas être cette joueuse qui en gagne un et qui disparaît ensuite. Je voulais montrer que j’étais capable d’être régulière à ce niveau et que j’étais capable d’en gagner un autre, explique- t- elle. Et j’espère en remporter plus maintenant. »

Frappes dévastatri­ces

C’est l’histoire d’une ultradomin­ation : de toute la quinzaine à Melbourne, Sabalenka n’a pas laissé échapper le

moindre set. En sept matches, elle n’a perdu que 31 jeux, soit moins de cinq en moyenne par match. Au total, elle a passé à peine plus de huit heures sur le court, soit pas beaucoup plus d’une heure par match.

Finalement, seule Coco Gauff a tenu un peu plus le choc que toutes les autres, s’inclinant 7- 6, 6- 4 en demi-finale. À part ça, il n’y a jamais vraiment eu match. Ça n’a pas été

plus le cas samedi soir.

Breakée dès son premier jeu de service, de nouveau breakée d’entrée dans la seconde manche, coupable de six doubles fautes et constammen­t agressée par les frappes puissantes et dévastatri­ces de Sabalenka, Zheng n’a jamais pu lui tenir tête. « J’aurais pu faire beaucoup mieux que ça, estime la jeune Chinoise de 21 ans. C’est vraiment dommage, je voulais en montrer plus. »

Depuis son premier sacre majeur à l’Open d’Australie il y a un an, Sabalenka a d’évidence changé de stature. Elle vient de disputer trois des cinq dernières finales majeures.

Au- delà, elle s’est hissée a minima en demi-finale des six derniers tournois du Grand Chelem (depuis l’US Open 2022) et des deux derniers Masters. Deux explicatio­ns : un service plus pollué par des doubles fautes à gogo - plus de 400 au cours de la saison 2022 - et de la sérénité trouvée sur le court, quand elle avait une fâcheuse tendance à dégoupille­r auparavant.

Sinner, la prouesse à parachever

Après avoir déboulonné Novak Djokovic sur son court fétiche, l’Italien Jannik Sinner (n°4) s’attaque à Daniil Medvedev (n°3), ce dimanche (9 h 30), pour parachever sa prouesse avec un premier sacre en Grand Chelem. Medvedev a l’expérience pour lui : l’ex-n°1 mondial, titré à l’US Open en 2021, va disputer sa sixième finale majeure, sa troisième à Melbourne, après deux perdues en 2021 (contre Djokovic) et 2022 (contre Nadal). À l’inverse, Sinner va découvrir ce qu’est une finale en Grand Chelem, à 22 ans.

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| PHOTO : AFP Aryna Sabalenka a conservé son titre à l’Open d’Australie.

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