Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Axel Zingle, balcon sur la Méditerranée pour un cap
GP La Marseillaise, aujourd’hui. Le coureur de Cofidis, âgé de 25 ans et qui reprend la compétition sur la première course française de l’année, entend franchir un palier en 2024.
Ce n’est pas la maison, mais pas loin. Sur le GP La Marseillaise, Axel Zingle effectuera ses premiers tours de roues de l’année avec un dossard bien plus proche de chez lui que les saisons précédentes. Résident depuis quelques mois à Nice, le coureur de Cofidis avait démarré au Saudi Tour en 2022, puis au Challenge de Majorque l’an passé. « C’était une volonté de ma part d’avoir un début plus “soft” », résume- t-il. Difficile de savoir si l’adjectif, aussi anglais soit- il, se vérifiera au terme d’une « arrivée difficile à appréhender, avec un sprint, je pense ».
« Je ne peux plus me cacher »
À 25 ans, et pour sa troisième année chez les pros, le natif de Mulhouse veut prendre la saison par le bon bout, sans trop enchaîner pour ne pas voir la forme arriver au mauvais moment. Entendez par là trop vite. « Je suis souvent en forme très vite, très tôt, explique-t-il. J’essaie de ronger mon frein. J’ai fait le choix d’avoir un début de saison pas trop chargé car, quand on est en forme, les jours sont comptés. Je veux gérer au mieux mes pics de forme. »
Et en 2024, le premier doit arriver au printemps, avec Milan - San Remo, jusqu’à l’Amstel Gold Race, en passant par les Ardennaises.
Mais n’allez pas croire que l’ancien vététiste vient pour accrocher un dossard, faire ses bornes et ciao bye-bye. Non, non. « Ce n’est pas parce que c’est une reprise que je ne veux pas être performant, tranche-t-il. J’aurai une équipe forte autour de moi. Je vais déléguer au maximum le poids de la course et me réserver pour une arrivée groupée. » Une attente qui sera un axe de travail sur la saison, lui qui est parfois impatient. « J’ai tendance à me perdre un peu pour courir tous les lièvres à la fois, à suivre des attaques. »
Sur les bords de la Méditerranée, Axel Zingle arrive prêt à en découdre, et motivé par une saison où il pourrait franchir un palier. « J’ai besoin de passer un cap, juge celui qui compte quatre succès chez les professionnels. J’ai montré de belles promesses. Maintenant, je ne peux plus me cacher. Je n’ai pas le choix. Je dois montrer que je peux être acteur en World Tour, c’est ce que je vends et j’en ai le potentiel. » Un discours clair, avec pour seule pression celle qu’il s’inflige.
Sur cette ouverture de la saison en France, celui qui a déjà gagné deux manches de Coupe de France par le passé – à Vitré en 2022 et sur la Classic Loire-Atlantique l’an dernier – peut en ajouter une troisième. Mais pour l’heure, pas question de faire du classement général de la compétition un objectif. « Si je le gagne, ce sera du bonus », dit-il, lui qui devrait prendre part à son deuxième Tour de France. En attendant, Axel Zingle est prêt à retrouver le peloton, retrouver ses marques avant de viser un emballage final. Non loin de la maison, ça peut donner des idées.
Aujourd’hui, départ à 11 h pour 167,5 km. Arrivée prévue vers 16 h.