Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Les États- Unis frappent en Irak et en Syrie
Une semaine après la mort de trois soldats américains en Jordanie, l’armée a ciblé des sites des gardiens de la Révolution iranienne.
Il s’agit d’une nouvelle phase dans les conflits localisés, qui se sont multipliés au Proche et Moyen- Orient depuis le début de la guerre menée par Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza. Les États- Unis ont mené vendredi des frappes en Irak et en Syrie visant des effectifs de la force Al- Qods, la branche des opérations étrangères des gardiens de la révolution iranienne. Dans un communiqué, l’armée américaine dit avoir ciblé des centres de commandement et de contrôle, des entrepôts de roquettes, de missiles et de drones, ainsi que des installations logistiques et des chaînes d’approvisionnement en munitions.
Au moins vingt-trois combattants pro- iraniens en Syrie, ont été tués dans ces frappes aériennes sur l’est de la Syrie et l’ouest de l’Irak, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). En Irak, seize personnes, dont des civils, ont été tuées, et vingt- cinq ont été blessées, selon un bilan officiel annoncé par le gouvernement irakien.
Joe Biden avait promis de répondre à l’attaque mortelle par drone menée dimanche dernier à proximité de la frontière syrienne, attribuée par Washington à des groupes soutenus par l’Iran. « Notre riposte a commencé aujourd’hui. Elle continuera selon le calendrier et aux endroits que nous déciderons, a indiqué le président américain, vendredi. Les États- Unis ne veulent de conflit ni au Moyen- Orient ni ailleurs dans le monde. Mais que ceux qui veulent nous faire du mal le sachent bien : si vous touchez à un Américain, nous répondrons.» Depuis la mi- octobre, plus de 165 frappes de drones et tirs de roquettes ont visé les forces américaines en Irak et en Syrie.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a estimé que l’initiative américaine allait alimenter les tensions régionales « de manière très dangereuse ». À Bagdad, les autorités ont fustigé « une violation de la souveraineté irakienne » et décidé de convoquer le chargé d’affaires américain pour lui remettre une « lettre officielle de protestation ».