Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Dans les coulisses du journal de 13 h De France 2 avec nos abonnés
Autour du présentateur et rédacteur en chef Julian Bugier, le 13 h mobilise toute une équipe dans les locaux de France Télévisions à Paris, mais aussi en régions et à l’étranger.
Reportage
Il est 9 h 15, dans la salle dédiée aux conférences de rédaction de France Télévisions, à Paris. Celle du JT de France 2 commence. « C’est parti pour une course de fond jusqu’au 13 h », sourit Julian Bugier, présentateur et rédacteur en chef du journal. Autour de lui, son assistante, les chefs de service, l’autre rédacteur en chef (Thomas Horeau), l’adjoint, le chef d’édition, le réalisateur, etc.
Sur le terrain, les journalistes sont déjà sur le pont. Comme les agriculteurs en colère, mobilisés en ce jeudi 25 janvier. « À Toulouse, Alexandre prépare un sujet sur le barrage qui dure », annonce la responsable « Régions » qui propose aussi un focus sur Rennes, où « le parcours de la manifestation passe en plein coeur de la ville ».
9 h 30. Les participants s’évaporent. Le mouvement agricole squatte la première partie du « conducteur ». Cette feuille de route détaille le déroulé du journal et change jusqu’au 13 h (et même en cours de JT), pour s’adapter aux événements de la matinée.
« La rédaction est mobilisable jusqu’à la fin du journal », souligne Muriel Pleynet, la directrice de la rédaction nationale de France Télévi
sions, qui compte 690 journalistes, en France et dans des bureaux aux ÉtatsUnis, en Russie, Inde, Chine, etc.
10 h. Les reportages sur la mobilisation agricole sont en train d’être tournés. Ceux qui seront diffusés plus tard dans le journal, comme le sujet sur les Français, plus gros consommateurs de pizzas au monde, ou le portrait d’un artisan dans le Luberon, sont bouclés déjà depuis plusieurs jours.
11 h. Au « PC infos », centre névralgique des JT de France Télévisions, les techniciens réceptionnent des images en provenance des régions et de
l’étranger, d’agences, d’autres chaînes, etc. Sur l’un des écrans au mur, une journaliste se prépare pour une intervention, en direct dans le 13 h.
En régie, comme un cockpit d’Airbus
Dans une salle un peu à l’écart, la scripte visionne les reportages. C’est elle qui donnera le « la » en régie, indiquant à la seconde près, quand rajouter « les synthés » (les noms des intervenants) ou faire un « retour plateau ».
12 h. Julian Bugier peaufine ses « lancements », ses phrases pour introduire les sujets. L’autre rédacteur en chef, Thomas Horeau, s’enquiert, en salle de montage, de l’avancée des reportages et de leur contenu précis. « Je m’assure qu’il n’y a pas de redondance. Tic- tac, tout est très timé…»
La Bretonne Valérie Heurtel, qui présente la chronique « positive » du 13 h sur Silou, un chien recruté par un collège d’Evreux, passe sous les coups de pinceau experts de Valérie Brosset, l’une des maquilleuses. Objectif : « Éviter les
brillances et unifier le teint. »
12 h 30. En régie, vérifications d’usage pour le réalisateur Jean-Marc Stabler, assis devant des consoles dignes du cockpit d’un Airbus. « Je coordonne l’ensemble des moyens techniques du journal : les huit caméras, le trucage, le son, les duplex… Ça demande beaucoup de préparation et de concentration. »
12 h 58. « Quatre, trois, deux, un, top. » Décollage immédiat pour Julian Bugier qui prend l’antenne pour exactement 42 minutes et 24 secondes.