Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Julian Bugier : « Le stress, j’en ai besoin pour être à fond »
« Merci d’être venus nous voir de si loin ! » Baskets aux pieds, grand sourire, look décoiffé et café à la main, Julian Bugier accueille huit abonnés de Ouest- France sur son terrain de jeu depuis 2021 : la préparation du journal de 13 h de France 2.
« Je n’ai pas le trac quand trois millions de téléspectateurs me regardent, mais quand il y a du monde en plateau, comme vous, je suis plus angoissé », confie le journaliste et présentateur de 43 ans.
Cravate et chemise
Le stress, c’est Béatrice, 62 ans, venue de la Manche avec son mari Alain, qui dit l’avoir ressenti pour Julian Bugier au moment de la prise d’antenne. « Du stress, je dois en avoir, ça fait partie de l’émulation dont j’ai besoin pour être à fond, renchérit l’intéressé. Le moment que je préfère, c’est justement la montée d’adrénaline, pendant le générique de lancement. »
Fils de journaliste en presse régionale, Julian Bugier a toujours voulu exercer ce métier. Et s’il rêvait au départ d’être grand reporter de guerre, il comprend assez jeune que ce qui l’attire dans le journalisme, c’est le contact avec les gens. Et ce, dès ses premiers pas, à 19 ans, devant les caméras de Bloomberg TV, pour parler d’économie. « J’aime toujours autant l’économie aujourd’hui. Ce que je préfère, dans la fabrication du 13 h, c’est qu’on ramène de grands sujets de société, comme la croissance ou l’inflation, à la hauteur du consommateur. »
Ce métier passion, Julian Bugier adore le transmettre. À la fin de son JT, il prend le temps de répondre aux questions du jeune Mattéo, 18 ans, passionné par les médias et actuellement en service civique dans une station de radio, dans la Sarthe.
Le journaliste le reçoit dans son petit bureau, au siège de France Télévisions, face à la Seine, à Paris,
où s’alignent ses chemises bien repassées et prêtes à être enfilées pour passer à l’antenne. « La cravate est- elle obligatoire pour présenter le journal ? » lui a demandé l’un des abonnés quelques minutes plus tôt. « Il faut du professionnalisme. Mais si vous faites bien attention, je l’enlève souvent le vendredi… » répond le journaliste.
« Aventurier, j’aurais adoré »
Ces petits secrets de présentateur, Julian Bugier les partage de plus en plus sur ses réseaux sociaux, qui font désormais « partie du métier ». Entre deux messages sur les dessous du JT, on découvre, sur son profil Instagram, ses passions pour le sport et le voyage. « J’aurais adoré être aventurier écrivain, comme Sylvain Tesson. »
Pas étonnant que le journaliste demande dans la foulée à nos abonnés s’ils aimeraient voir plus d’évasion au menu du 13 h. « On préfère d’abord savoir ce qu’il se passe près de chez nous avant d’aller voir à l’autre bout du monde », lui répond Françoise, sage- femme de 56 ans dans le Finistère.
Loupé pour cette fois… Avant de faire le tour du globe, le présentateur peut toujours se ressourcer en Bretagne, où il retourne régulièrement voir la famille de sa femme, la journaliste économique Claire Fournier.
La bretagne et le surf
« J’allais en Bretagne en vacances, enfant. J’adore cette région. BelleÎle- en-Mer, Quiberon, l’apprentissage du surf sur ces grandes plages sauvages… C’est une madeleine de Proust. Surtout Molène, ma préférée », détaille- t- il, avant d’ajouter qu’il a désormais aussi « une attache en Normandie ».
Pas de jaloux, le journal de 13 h aime toutes les régions…