Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Plongez dans la soucoupe flottante d’Anthénea
À Lannion, Anthénea développe des suites de luxe pour le moins étonnantes, sortes « d’îles privatives » à destination du marché de l’hôtellerie. Hier, nous avons pu pénétrer dans la 2e « soucoupe ».
Certains l’appellent la « maison flottante », d’autres le « pod », ou plus généralement la « soucoupe ». Qu’importe, l’Anthénea, fabriquée par l’entreprise éponyme, à Lannion, ne laisse personne indifférent.
Ce bateau rond, inspiré librement d’un film de James Bond, est à tout point de vue un « produit hors-norme », résume Yannick Littoux, le directeur commercial de l’entreprise bretonne.
« De l’artisanat haut de gamme »
À l’intérieur, l’Anthénea a tout d’une chambre d’un hôtel cinq étoiles : un lit king size, un jacuzzi, un salon avec vue plongeante dans l’eau et un solarium sur le toit.
Bien qu’« on ne cuisine pas à bord d’un Anthénea », initialement prévu pour être adossé à un complexe hôte
lier, celui- ci, le deuxième du nom, dispose d’une petite kitchenette. Demande spéciale du futur propriétaire omanais, comme celle d’installer quatre caméras thermiques extérieures. Car c’est la force revendiquée par la firme lannionaise, être « capable de s’adapter pour faire du surmesure, de l’artisanat haut de gamme à la française », exprime Yannick Littoux.
Un nouveau modèle pour de nouveaux marchés
Contrairement au premier Anthénea, vendu à une entreprise de design qatarie, en 2023, la nouvelle version
se veut autonome en énergie. Des panneaux solaires, installés sur le toit, permettent de générer l’électricité nécessaire au fonctionnement des équipements de l’appareil. À l’exception de la climatisation (« indispensable » pour supporter les chaleurs du golfe Persique), alimentée par un groupe électrogène.
Un dessalinisateur assure l’alimentation en eau et les eaux grises et noires sont directement traitées sur le bateau. De quoi imaginer un emplacement au beau milieu d’une crique, sans raccordement au rivage.
Il faut débourser un prix avoisinant les 500 000 €, pour s’offrir cette « île
privative », ou bien, entre 400 et 800 €, pour une simple nuitée, la nouvelle offre de location disponible à partir de juin, au port de Deauville (Calvados).
Une version plus « accessible » est en développement : l’Atoll. Aussi grande, mais deux fois moins chère. « Plus familiale » et « mieux adaptée à la clientèle caucasienne ». Mais surtout : démontable en deux parties. De quoi s’ouvrir la voie du transport routier (moins onéreux) et les plans d’eaux intérieurs, un nouveau débouché pour l’entreprise.