Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Tallinn l’Estonienne s’apprécie en toute saison
Pays baltes. Tallinn, la capitale de l’Estonie, les pieds dans la mer Baltique, offre un long voyage dans le temps au beau milieu d’une ville moderne.
Centre historique incontournable Les pavés ne sont pas les meilleurs amis des promeneurs mais ils contribuent au charme du centre historique de Tallinn. Ces petites rues peuvent donner l’impression de tourner dans tous les sens, jusqu’au moment où l’on débouche sur un promontoire. Depuis les remparts, bien préservés, la vue englobe alors la capitale de l’Estonie. Des tours imposantes, éléments précieux de ces anciennes fortifications, semblent encore monter la garde. Tandis que veillent toujours de superbes lieux de culte, comme la cathédrale Nevski. Des murs aux couleurs pastel et des façades joliment sculptées ajoutent au charme de ce centre historique qui a bien mérité son inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco. Un regard botanique affûté remarquera même des cerisiers qui ne sont pas arrivés là par hasard. L’ambassade du Japon, ce pays qui les vénère, n’est pas loin.
Le souffle d’un port
Les villes du bord de mer ont toujours quelque chose en plus, du souffle et cette ouverture vers le large. Tallinn, les pieds dans la mer Baltique, dégage ainsi un dynamisme avec de nouveaux quartiers qui sortent de terre et une reconquête du front de mer. Depuis longtemps, on n’a plus
l’impression d’être ici dans un ancien pays de l’URSS. D’autant plus que l’Estonie est l’une des nations au monde les plus développées sur le terrain du numérique. « Tallinn a la singularité d’être à la fois un port et une capitale. On y sent une énergie, un élan. C’est une ville qui bouge », apprécie Xavier, un Français qui a choisi de s’y installer l’année dernière.
Le souvenir des victimes du communisme
Un long couloir en plein air et des murs hauts et noirs sur lesquels sont gravés les noms de quelque 22 000 victimes de l’occupation communiste. On découvre leurs photos par des oeilletons. Depuis l’éclatement de l’URSS, le pays a rejoint
l’Union européenne et l’Otan. Pour autant, l’Estonie n’oublie pas d’où elle vient. Dans la ville, on peut visiter une prison sordide de l’époque soviéti
que. À l’entrée, un slogan le rappelle : Le communisme est une prison.