L’OM s’est remplumé au moment d’aller défier Lyon

Ligue 1 (20e journée). Ayant récupéré ses joueurs africains, Marseille espère enfin se relancer dans la course aux premières places, sur le dos d’un Lyon toujours mal en point.

L’OM s’est offert une nouvelle crise cette semaine autour du cas de Jonathan Clauss. L’affaire a débuté après le nul concédé la semaine dernière face à Monaco (2-2), lors duquel l’international est sorti sur blessure à la 35e, obligeant Gattuso à envoyer au poste de latéral droit, le jeune et inexpérimenté Soglo, milieu de terrain gaucher. « Je dois faire confiance à mes joueurs », a ensuite lâché l’entraîneur de l’OM, peu convaincu par la gravité du mal.

48 h plus tard, le président Pablo Longoria a évoqué le courage de Veretout et Kondogbia, qui ont joué « en serrant les dents » pour aider l’équipe, laissant entendre que ce n’était pas le cas de tout le monde.

Le psychodrame s’est poursuivi jusqu’à jeudi soir, le club ouvrant la porte à un départ de Clauss. Il n’a pas eu lieu et, vendredi, l’ancien Lensois faisait son retour à l’entraînement… en se touchant très ostensiblement l’arrière du genou après chaque passe…

« J’ai déjà dit que je croyais à sa bonne foi. Je ne mets pas en doute les douleurs d’un joueur. Jonathan est resté, les mots sont partis dans le vent et on avance. Mais on doit être exigeants avec nous-mêmes et travailler avec professionnalisme »,

a finalement résumé Gattuso surtout soulagé d’avoir retrouvé un groupe présentable avant le match de dimanche à Lyon, où les souvenirs du désolant match aller du mois d’octobre, marqué par le caillassage du car lyonnais et la grave blessure de Fabio Grosso, seront forcément présents.

À Lyon, Gattuso pourra compter sur Gigot, de retour de suspension, mais aussi sur quatre joueurs de retour de la CAN, les Sénégalais Iliman Ndiaye et Ismaïla Sarr (Pape Gueye est blessé), et les Marocains Harit et Ounahi.

Alors que cette CAN n’a finalement pénalisé l’OM que pour deux matches de L1 et un de Coupe, Gattuso est revenu sur ce pénible mois de janvier, où son banc de touche faisait peine à voir. « Quand tu fais 40 jours avec 10 ou 11 joueurs, c’est beaucoup de stress. Ensuite, tu prends des coups, avec des buts encaissés en fin de match, l’élimination aux tirs au but… C’est pesant, les journées n’en finissent pas, a-t-il raconté. Là, on a des retours et les arrivées des nouveaux qui vont nous apporter de l’enthousiasme. Ça aide, mais ça n’a pas été 40 jours faciles, je peux vous l’assurer. Kondogbia et Veretout n’auraient pas joué si on avait eu plus de monde. Ils ont dû serrer les dents. » On y revient…

| PHOTO : THIERRY CREUX / OUEST-FRANCE Amine Harit est de retour dans les rangs de l’OM.