Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

La victoire en se compliquan­t la vie

Le Stade Rennais a signé une 4e victoire de rang en L1 et entretient sa dynamique. Mais pour espérer voir plus haut, il faudra corriger cette inconstanc­e, et que le banc apporte davantage…

- Guillaume LAINÉ.

Puisque seule la victoire est belle, le Stade Rennais a passé une très bonne fin d’après-midi hier, en confortant ses jolis temps de passage de janvier. Voilà une quatrième victoire consécutiv­e en Ligue 1, sans compter le succès en Coupe à Guingamp, et celui aux tirs au but face à l’OM…

Pour décrire autrement la dynamique made in Stéphan à l’oeuvre, on peut rajouter que le SRFC a pris quasiment autant de points (13) sur les cinq dernières journées, que sur les quinze premières (15)…

Cela ne permet pas (encore ?) à Rennes, toujours 9e ce matin, de raccrocher le top 6 européen, vu l’énorme retard pris en 2023. Mais selon les résultats de la concurrenc­e ce weekend, il s’en rapprocher­a peut- être un peu dimanche soir…

Stéphan ne s’emballe pas, on peut le comprendre

En attendant, Stéphan a encore été extrêmemen­t prudent hier, sur le retour d’éventuelle­s hautes ambitions. « Vu d’où l’on revient, on ne peut pas affirmer un autre objectif pour l’instant que celui de continuer à gagner en constance, encore en confiance », a dit le coach.

On peut le comprendre, vu les manques constatés chez ce SRFC sinusoïdal. Lyon l’avait montré, malgré la victoire. Montpellie­r l’a encore montré, malgré la victoire. « On reste en alerte sur les progrès à réaliser… »

Vu leur supériorit­é technique, collective, en talent aussi, face à un adversaire très limité, les Bretons n’auraient jamais dû se faire autant peur. Faire preuve d’autant de fautes de maîtrise. « Il y a eu de l’inconstanc­e, de très bonnes périodes, d’autres moins fastes, résume Stéphan. On a reculé aussi sur la fin, quand Montpellie­r a pris plus de risques. Mais on aurait pu tuer le match avant… »

Les entames de mi-temps avaient été idéales, avec un but de Terrier à 2’17’’, et un penalty transformé par Kalimuendo, suite à une faute offerte à Guela Doué par un tacle stupide de Mincarelli (47’). Et puis, après le but refusé à Gouiri pour hors- jeu (65’), tout s’est un peu délité.

Comme l’expliquer ? Par une baisse d’intensité physique ? Un peu trop de suffisance ? En tout cas, on a retrouvé un Rennes spectateur sur la réduction de score de Savanier (72’). Puis il a fallu un hors-jeu de Karamoh (77’) pour sauver les Bretons d’un 2-2 qui aurait fait extrêmemen­t tache.

Les vingt dernières minutes ont vaguement rappelé ce qui s’était passé à Lyon, et peuvent interroger. Surtout sur l’apport du banc, dont on soulignait samedi dans nos colonnes l’importance qu’il devrait prendre dans cette série de sept ou huit matches en février.

Comme à Lyon, une fin de match souffreteu­se

Il faut en exclure Matusiwa et Seidu, les deux recrues, entrées d’ailleurs très tard en jeu. Gouiri aussi, qui revenait après plus d’un mois d’absence. Mais Yildirim et Blas ? Les limites du premier et la nonchalanc­e très énervante du second ont contribué à faire baisser le niveau de l’équipe.

Ils ne sont bien sûr par les seuls fautifs de la fin de match souffreteu­se du Stade Rennais, dont la défense concède encore trop de situations, et la plupart évitables…

Mais pour revenir à l’attaque, le duo (de plus en plus convaincan­t) Terrier - Kalimuendo ne va pas pouvoir tout faire et tout jouer. « C’est l’avantage d’enchaîner les matches maintenant, on peut inverser la tendance trois jours après, où la vérité peut être très différente et où on peut prendre sa revanche, a commenté l’entraîneur au sujet des entrants.

Mais l’idée ne sera pas de changer cinq ou six joueurs à chaque rencontre, et ce ne sera pas le cas à Sochaux. »

Rendez-vous mardi dans un stade Bonal plein à craquer, pour s’offrir une présence en quart de finale de la

Coupe de France, quatre jours avant d’aller au Havre en L1. Puis viendra le retour de la Coupe d’Europe, Milan à San Siro… Les travaux de février ne font que commencer.

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PHOTO VINCENT MICHEL OUEST-FRANCE À l’image de Bertug Yildirim, ici face à Benjamin Lecomte, les entrants n’ont pas assez apporté.

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