Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Un nouveau choc pour conserver la dynamique
Après le leader parisien dimanche dernier, Brest défie son dauphin niçois. Un nouveau test pour connaître les ambitions du club finistérien en haut du classement.
Brest- Nice : c’est le choc de la 20e journée de Ligue 1. Une affiche entre deux des équipes les plus régulières de ce début de saison. « Au match aller (0- 0, le 1er octobre) c’était le 1er (Brest) qui affrontait le 2e (Nice), souligne l’entraîneur brestois Éric Roy. Là, c’est le 2e (Nice) chez le 3e (Brest), donc cela montre une cohérence de résultats pour ces deux clubs qui se retrouvent quelques mois plus tard dans le tiercé de tête. Bravo aux deux clubs. »
Depuis trois mois, Roy et son groupe ont trouvé la recette pour durer. Une série de dix matches sans défaite (huit victoires, deux nuls) toutes compétitions confondues : ça place un groupe. Encore plus quand celuici a été préservé par les bourrasques du mercato hivernal, avec un effectif quasi inchangé. Une fin en soi. De quoi envisager les prochaines semaines avec plus d’appétit ? « Le fait d’avoir gardé son effectif à peu près stable, ça donne des perspectives de pouvoir continuer sur ces bases, mais bon, on sait très bien que le plus difficile, c’est de durer, poursuit Roy. Est- ce qu’on sera capables de le faire ? Aujourd’hui, je suis incapable de vous répondre. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a des signaux positifs, mais il est évident que le plus dur nous attend. »
« Les Niçois ne sont pas invincibles »
Brest, c’est la belle histoire de la saison. Nice, un peu aussi. Avec onze buts encaissés seulement, le club
azuréen est l’équipe la plus hermétique du championnat. Elle est aidée par un mur, Marcin Bulka, dans les cages et une charnière centrale Dante-Todibo impériale. « Ils n’ont pas beaucoup de faiblesses, indique Roy. C’est une équipe très structurée et qui ne prend pas beaucoup de risques, notamment sur sa ligne défensive. »
Mais avec trois revers d’affilée à l’extérieur (à Nantes, au Havre et à Rennes), la machine niçoise s’est
quelque peu enrayée ces dernières semaines. « Leur dynamique prouve qu’ils ne sont pas invincibles, assure le Niçois de naissance. Ils l’ont longtemps été. Ils sont plus en difficulté à l’extérieur. Il faut regarder ce que leurs adversaires ont fait et réussi. Maintenant, ça ne donne aucune garantie, même si on a quelques idées en tête. On se présente avec beaucoup d’humilité, mais l’ambition de gagner, tout simplement. »
Ce match peut officiellement être
celui « du maintien » pour Roy, qui martèle depuis de nombreuses semaines les 38 points à atteindre avant de fixer de nouveaux objectifs. Et d’enfin parler légitimement d’Europe ? « Au- delà de nous projeter sur la suite, ça nous permettrait de nous confronter à de nouveaux objectifs, évacue-t-il. Mais j’en parlerai d’abord avec mes joueurs, puis éventuellement avec vous (rire). »