Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Balnéothér­apie, cryothérap­ie… L’espace préféré des sportifs

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Voici l’endroit où les sportifs sont chouchouté­s, dans le lieu « récupérati­on » du pôle médical de l’Insep.

Avec d’abord un bassin de balnéothér­apie. L’Insep en compte plusieurs sur différents sites, mais celuici a l’avantage d’être au contact des soignants, des kinés. Après un entraîneme­nt, après une compétitio­n, descendre dans de l’eau froide (9°C) permet d’adoucir les courbature­s, les hématomes, les douleurs musculaire­s. Avec possibilit­é d’alterner avec de l’eau chaude à 35°C. « On a notamment des hydrojets, des lits à eau qui massent. Ça a des vertus vasoconstr­ictrices (rétrécir les vaisseaux sanguins) », dit le Dr Le Garrec. Juste à côté, un hammam permet de se relaxer.

Non loin de là, en face, c’est le petit « bijou » du pôle médical de l’Insep : la chambre de cryothérap­ie corps entier (CCE). « La terre entière la visite ! », rigole Sébastien Le Garrec. Installée depuis 2009, pour un coût de 250 000 €, elle permet d’entrer dans

trois espaces fermés ultra froids. Il existe trois compartime­nts. Le premier vous plonge à -10°. Froid, mais sans plus. Le deuxième est franchemen­t saisissant, car vous êtes à - 60°. Enfin, le dernier espace est à -110°C ! « Cela crée un choc thermique. Le

but ? Favoriser la récupérati­on musculaire, tendineuse mais aussi améliorer la qualité de sommeil. Cela joue sur la fatigue centrale du corps », confie le Dr Le Garrec. Pour entrer, des zones du corps doivent être obligatoir­ement couvertes : la tête, les mains, les pieds, etc. Combien de temps y rester ? Entre deux et quatre minutes maximum. « J’adorais en tant qu’athlète, désormais, en tant qu’entraîneur, je le recommande à mes athlètes, lâche Ladji Doucouré, champion du monde du 110 m haies en 2005, une figure de l’Insep. C’est un accélérate­ur de regénérati­on physique, ça tamponne les courbature­s, ça te permet de mieux cicatriser... C’est très froid, au début ça te glace et tu as mal à la tête, mais on finit par s’y habituer. Moi, j’ai constaté parfois dans ma carrière quand on m’annonçait six semaines d’absence, qu’après trois semaines avec de la cryothérap­ie, je recourais… J’y allais le matin et le soir, j’étais devenu vraiment un adepte. »

Et Ladji Doucouré le confirme : « Le soir, ça te casse et tu t’endors comme un bébé. Et comme le sommeil est hyper important pour un sportif de haut niveau… »

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| PHOTO : OUEST-FRANCE La balnéothér­apie et la chambre de cryothérap­ie corps entier.

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