Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Le frame-running, un sport voué à grandir

Aux championna­ts de France d’athlétisme handisport, les athlètes ont pris le départ du sprint sur un frame, un tricycle sans pédales.

- T.H. T.H.

Hier, Saint- Brieuc a accueilli les championna­ts de France en salle d’athlétisme handisport. Au milieu des épreuves habituelle­s, l’une s’est distinguée par sa nouveauté : le frame-running.

Les athlètes concourent en avançant à l’aide d’un frame, « mélange d’une draisienne et d’un tricycle », explique Eve Darracq. À 13 ans, la Nantaise atteinte d’une infirmité motrice cérébrale rêvait de pouvoir courir. Grâce au frame, c’est possible. Elle a commencé en mars 2023, à l’occasion d’un stage d’athlétisme. Et la voilà désormais en compétitio­n. « Avant, je ne faisais pas trop de sport, ou seulement en loisirs », poursuit- elle, fière de sa progressio­n.

« Ça me permet de me dépenser »

À ses côtés, Robin Cadeau- Castrique a fait la route depuis Angers (Maineet-Loire). Atteint du même handicap, il n’appréciait pas la course en fauteuil. Alors, depuis l’été dernier, l’homme de 27 ans s’entraîne régulièrem­ent. Tout comme Melvyn Conan, originaire de Plouézec qui sort « deux à trois fois par semaine ».

Avant son accident ayant entraîné une amputation, le jeune adulte était très sportif. C’est un ergothérap­eute qui lui a conseillé d’essayer le framerunni­ng. « Ça me permet de me dépenser », se réjouit Melvyn, qui a remporté l’épreuve.

Pour l’heure, la pratique est encore très peu répandue. Ils étaient quatre sur la ligne de départ des 60 mètres sprint, ce samedi. Dont Lilian Schmitt, qui a parcouru 1 000 kilomètres pour venir depuis Saint- Louis (Alsace). Vainqueur de l’épreuve l’an dernier, il était le premier champion de France de frame-running. Lui, voit dans ce sport l’opportunit­é de dépasser ses limites.

Tous espèrent que la discipline grandira dans les prochaines années afin de multiplier les événements.

Les uns étaient là pour commémorer le 90e anniversai­re de la « riposte antifascis­te du 12 février 1934 ». Les autres venaient, pour la 14e fois, réclamer l’arrêt des combats en Palestine. À Saint-Brieuc, hier, les deux manifestat­ions prévues ont convergé.

Une crainte de « la banalisati­on des discours racistes »

Au début du rassemblem­ent organisé par le collectif Paix Palestine sur la place Du- Guesclin, un temps a été accordé au collectif de vigilance antifascis­te (CVA) pour une prise de parole. Le 12 février 1934, d’importante­s manifestat­ions s’étaient tenues en

France pour s’opposer à une possible prise de pouvoir par l’extrême droite. 90 ans plus tard, ces militants craignent la « banalisati­on des discours racistes » dans la société et s’inquiètent des violences « en particulie­r localement ».

Puis le collectif Paix Palestine a pris la parole. « Cela fait plus de quatre mois que les Gazaouis sont quotidienn­ement assassinés », s’est indigné Marie-Noëlle Blavet, la présidente de l’Associatio­n France Palestine. Le collectif réclame donc l’arrêt des combats.

 ?? | PHOTO : OUEST-FRANCE ?? Au premier plan, Melvyn Conan, vainqueur de l’épreuve.
| PHOTO : OUEST-FRANCE Au premier plan, Melvyn Conan, vainqueur de l’épreuve.

Newspapers in French

Newspapers from France