Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Il donne une seconde vie aux palettes en bois
L’initiative. Fabriquer des meubles sur-mesure à partir de palettes en bois : c’est l’idée de Quentin Botrel. Cet autoentrepreneur allie sa passion du travail du bois à la tendance de la récupération.
Fabriquer son mobilier de jardin avec des palettes en bois : nombreux sont ceux qui s’y sont risqués, avec plus ou moins de succès.
Depuis l’exploitation laitière de ses parents, à Plémet, près de Loudéac, Quentin Botrel a fait de cet exercice sa spécialité avec son entreprise, La bricole en palette. À tout juste 26 ans, il a décidé de donner une seconde vie à ce bois dont personne ne veut, surfant ainsi sur la tendance de la récupération de matériaux.
« Pour les menuisiers, le bois de palette, c’est du déchet », résume ce jeune autodidacte, qui a déjà fabriqué plus de 200 meubles en seulement quatre années d’activité.
Grâce aux réseaux sociaux et au site Leboncoin, il attire des acheteurs de toute la Bretagne. « Ce sont mes clients qui font marcher le boucheà- oreille. Je n’ai jamais eu besoin de faire de pub ! »
« L’objectif : qu’on oublie que c’est une palette »
Depuis la création de son autoentreprise, début 2020, le jeune homme va à son rythme, en apprenant sur le tas : « Ma façon de faire n’est peutêtre pas parfaite, mais elle plaît, c’est le principal », estime celui qui ne compte plus les heures passées à regarder des tutos pour apprendre les subtilités du métier.
Maniaque et précis, « faut ça quand on fabrique des meubles ! », Quentin Botrel se passionne depuis toujours pour le travail du bois. « Quand je vois une palette, je vois le potentiel que le bois offre », glisse celui qui dégauchit, rabote et ponce chaque planche avant de la réutiliser : « L’objectif, c’est qu’on oublie que c’était une palette. »
Son but : éviter le gaspillage de ce matériau, le plus souvent du bois de pin, tendre et léger : « Je trouvais ça dommage de broyer les palettes usagées. C’est sûr, ce n’est pas du chêne, mais ça reste du bois utilisable. »
Au début de son activité, Quentin Botrel s’est lancé en mettant une première table basse à vendre sur Leboncoin, rapidement achetée par
Des meubles sur-mesure
Des meubles vendus bruts, que les clients peuvent peindre ou personnaliser. « Vernis, finitions, poignées… Tout cela se fait selon leurs goûts et leur budget », précise le jeune homme, qui facture environ 300 € pour un salon de jardin complet (un banc, deux fauteuils et une table).
Quentin Botrel a déjà de nombreuses idées pour développer son activité : « Il y a plein de choses à créer pour meubler des entreprises : des comptoirs, des étagères, des rangements… » L’autoentrepreneur imagine aussi un service de location de salons de jardin et de mange- debout, pour des mariages, festivals ou comités d’entreprise.
« Des choses simples, utiles et pratiques tout en gardant l’esprit récup », à mettre en place pour l’été 2024. « Ce serait une façon de faire connaître l’entreprise et, pourquoi pas, d’attirer de futurs clients ! »