Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Des plantes pour les amoureux
Livre. Oubliez les fleurs coupées ! Puisque Saint-Valentin rime avec jardin, cette année, on va planter. Des plantes aphrodisiaques, bien sûr…
Gingembre, ginseng ou berce (surnommé « Viagra des champs ») , certaines plantes ont fait carrière en amour. D’autres, moins réputées au chapitre des aphrodisiaques, n’en auraient pas moins des vertus avérées sur notre libido.
Dans son ouvrage, Les plantes du plaisir (1), le docteur Jacques Labescat, phytothérapeute, en recense ainsi plus d’une trentaine.
Basilic & Co
En bonne place dans la longue liste des plantes amies des amoureux, on trouve les aromatiques. Ça tombe bien : basilic, menthe, sarriette ou sauge, la plupart des jardiniers les cultivent déjà. « Avec l’absinthe et l’achillée, le basilic est l’une des plantes les plus « chaudes » du jardin, assure Jacques Labescat. Riche en antioxydants, en huiles essentielles ou encore en vitamines, le basilic retarde le vieillissement cellulaire et donc ses fâcheuses conséquences sur la libido. »
Idem en ce qui concerne la coriandre, par ailleurs généreuse en coumarines et triterpènes, « ce qui en fait un excellent stimulant sexuel. D’autant que la coriandre aide à débrancher les cerveaux trop tendus, ce qui permet de lever certaines inhibitions. » En effet, lorsque la libido est en berne, Éros n’est pas nécessairement le seul coupable : « Une plante comme l’ortie, par exemple, sera souveraine pour ceux dont la baisse d’appétit sexuel est en lien direct avec d’éventuelles carences (en magnésium, fer, potassium, vitamines), enchaîne le praticien. Tandis que le safran – réputé chez les Grecs comme chez les Romains pour stimuler le désir – est tout indiqué pour ressusciter l’envie lors d’épisodes de fatigue psychique. »
Au- delà les plantes à « large spectre » qui aident à retrouver un bon équilibre sexuel, favorisant d’ailleurs un bon équilibre tout court, il existe également des plantes au pouvoir encore plus direct. Ce serait le cas, nous explique Jacques Labescat, du Tribulus terrestris, qui « en améliorant l’afflux de sang au niveau des corps érecteurs, fera remonter vos actions. »
Attention à la posologie
Ici, ce qui serait bon pour Monsieur, le serait également pour Madame : « Chez la femme comme chez l’homme, la testostérone est aux commandes du désir. Or, le tribule, riche en composés stéroïdiens, a la particularité d’en booster la production. »
Au jardin, cette annuelle à tiges rampantes et fleurs jaunes se cultive en sol pauvre, drainant, au soleil. Et l’on peut la semer (sous abri) dès maintenant. Prudence toutefois : mieux vaut requérir l’avis d’un professionnel pour ce qui est de la posologie ou de possibles contre- indications. (1) Les plantes du plaisir, Jacques Labescat, Éditions Ulmer, 15,90 €.