Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Dimitri Jozwicki, seigneur de l’anneau briochin

Championna­ts de France de para athlétisme. Avec deux records de France, le sprinter de Tourcoing a régné. Faute d’adversaire­s, le Rennais Antoine Praud s’est contenté d’un modeste chrono.

- Éric HORRENBERG­ER.

Saint-Brieuc avant Paris. L’anneau de la Halle Maryvonne-Dupureur avant les cinq anneaux olympiques. Quelques-uns des meilleurs athlètes français s’étaient donné rendez-vous hier dans les Côtes- d’Armor. L’occasion de véritablem­ent lancer une saison historique, la possibilit­é aussi de mesurer leur degré de forme.

« Une belle journée », pour la jeune Marie Ngoussou (Orléans), cadette première année, qui a brillé à la longueur et sur 60 m. Paris 2024 est peutêtre un peu tôt : « C’est un rêve, mais il y a surtout 2028 ».

Pour d’autres, c’est clairement l’objectif de la saison. C’est le cas de Dimitri Jozwicki, 4e aux Jeux de Tokyo en 2021 sur 100 et qui a raté une qualificat­ion d’office pour Paris lors des Mondiaux 2023 pour un millième de seconde en ne se classant « que » 5e : « J’avais manqué ma série et ce n’était pas ma place ».

Double doublé pour Jozwicki

Le sprinter de Tourcoing (27 ans) avait pris un gros coup derrière la tête. Et s’était remis au travail avec un surplus de sérieux et d’envie. Hier, il a frappé un grand coup et réussi ses deux objectifs sur 60 m, puis 200 m. « Je voulais conserver mes deux titres avec potentiell­ement des records pour confirmer le travail qui a été fait cet hiver, notamment sur mes départs. Ça coinçait un peu en compétitio­n depuis le début de la saison, mais là, je suis content avec deux records (de 7’’10 et 23’’35 portés à 7’’07 et 23’’23). »

Sa qualificat­ion passera (notamment) par les Mondiaux de Kobe (Japon) où il faudra grimper sur l’une des deux plus hautes marches du podium. « Ça fait plaisir que les axes de travail entamés à l’entraîneme­nt aient payé. » Pour Antoine Praud (20 ans), Paris 2024 passera par un chrono en dessous de 4 minutes sur 1 500 m (les minima sont de 3’59’’34).

Une semaine après avoir signé un 4’01’’ avec les valides, le Rennais entendait profiter des France pour « casser » cette barre. Mais si, en fin de matinée, il a fait cavalier seul, Khalid Birdaha ne restant à distance respectabl­e que durant un tiers de la distance, il n’a eu personne pour le pousser dans ses retranchem­ents.

« En solitaire, c’est assez compliqué. J’ai effectué une première partie de course dans les temps, après je m’endors un peu. » Son modeste temps (4’10’’13) n’altérait pourtant pas son optimisme. Ni sa déterminat­ion à aller gratter les quelques dixièmes qui lui manquent.

« On sait que le travail a été fait et la forme est là. Je serai à nouveau en piste sur 1 500 m et en extérieur à Tunis (5 au 7 mars), et je vais essayer d’aller chercher un gros meeting à l’étranger. » Pour lui aussi, le rêve olympique continue. Mais après les minima, il faudra aussi compter sur les quotas de la FFA.

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Pour Dimitri Jozwicki (à gauche) et Antoine Praud le rêve olympique se poursuit.
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| PHOTO : XAVIER BONNY

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