Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Sont devenus végétariens à 50 ans
davantage de place aux légumes et aux légumineuses (pois chiches, lentilles, haricots rouges…). « Je cher
che aussi à supprimer les produits industriels, notamment les éléments sucrés », explique Olivier
Lemort, responsable d’un service d’innovation pédagogique. « Mes filles réclament désormais des légumes, alors qu’elles n’auraient jamais mangé du brocoli ou du chou romanesco auparavant, poursuit-il. Pour les aider à glisser vers des plats végétariens, je donne l’illusion de la viande. » Exemple : des épices « avec un petit goût de fumé » dans son « cassoulet végétarien ».
Un regain d’énergie ? Un coup de fatigue ?
Quel impact sur la santé ? Un regain d’énergie, ou un coup de fatigue ? « Pas de différence, ni dans un sens ni dans l’autre », estime Anne-Marie Cozanet. « Pas de changement physique notoire, commente Olivier Lemort. Sauf sur mon cholestérol qui a baissé ! » De son côté, Isabelle Franchomme, qui souffre d’une maladie chronique des intestins, assure se sentir mieux en ne mangeant plus de viande.
Finalement, le plus difficile est peut- être d’essuyer les remarques de la famille et des proches. « Parmi les amis de nos âges, aucun n’est végétarien. Ils nous regardent parfois comme des hippies attardés », rit Véronique Habrias, ancienne formatrice de 59 ans habitant Vannes. « Mon beau-père continue de me passer les plats de viande à table en me demandant si je mange de ça ou pas », raconte Candice Magdelaine.
Beaucoup entendent aussi fréquemment : « C’est pas toi qui vas sauver la planète ! » « On le sait. Ça ne nous empêche pas d’essayer d’y contribuer à notre échelle », assurent plusieurs d’entre eux.