Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Un nul et une réponse de Normand

Loin de leurs terres, dans l’antre de Malherbe, les Thoniers ont mené deux fois. De quoi offrir des regrets ? Peut- être bien que oui, peut- être bien que non…

- Jérémy PROUX.

Le président Jacques Piriou peut dormir tranquille. Qu’il s’agisse de chantiers navals ou d’un club qui découvre la Ligue 2 dans des conditions, disons-le, absolument inédites, toutes ses affaires sont bonnes à l’export. Le stade Michel- d’Ornano constituai­t le 19e antre différent en 26 matches (toutes compétitio­ns confondues) où les Thoniers mettaient les pieds cette saison. Le dernier en date, de loin pas le moins agréable, renvoie en pleine face cet incroyable nomadisme auquel l’USC est abonnée cette saison. Mais elle s’en accommode !

Malgré le huis clos, les Thoniers continuent de chanter sans réelle fausse note en 2024 (hormis celle à Ajaccio). Après qu’ils ont mené deux fois au score, hier, ce nouveau nul peut- il constituer un bémol ? Puisqu’ils aiment voyager, s’imprégner des lieux et se sentir un peu partout chez eux, les Concarnois opteront pour une réponse de Normand.

Diawara, break manqué

Premier élément de réponse par la négative. Non, ce point pris face au PFC, « une équipe qui a d’autres ambitions que nous », rappelle Stéphane Le Mignan, ne saurait être synonyme de mauvaise opération. À créditer d’un match cohérent, ce qui constitue une première antithèse par rapport à l’aller (3- 0), les Thoniers ont

fait mouche sur le peu d’occasions qu’ils ont eu à se mettre sous la dent. La première fois via un Pape Ibnou Ba décidément providenti­el : à la mi- temps, les deux tirs cadrés du Mauritanie­n, sur la même occasion, offrait le lead aux Finistérie­ns. Servi par un Georgen des grands soirs, sur

un centre millimétré, l’ex- Havrais s’y reprenait à deux fois pour tromper Nkambadio (1- 0, 24’).

Auparavant, les Thoniers s’étaient évertués à aspirer les Parisiens. Mais cette ouverture du score allait acculer les Bretons, pourtant peu inquiétés de manière franche. « C’est aussi l’adversaire qui fait en sorte qu’on soit en difficulté. Même si je trouve qu’on n’a pas tant concédé que cela », pointe justement Le Mignan, qui oublie en outre de mentionner Salles, son portier, très prompt pour détourner la tentative de Dicko (28’).

Si regret il peut y avoir, il provient en revanche de ce double retour parisien. La première fois sur une tête dos au but de Lopez, qui lobait Salles (1-1, 49’). La seconde, alors qu’Etuin avait remis les siens en tête sur penalty (2-1, 59’), par le biais d’Alimani Goby, convertiss­ant un très beau mouvement (2-2, 80’).

C’était sans oublier que le PFC est une équipe « qui ne lâche jamais rien », preuve en sont les buts inscrits dans les arrêts de jeu face à Amiens (1-1) et Pau (1-1), lors des deux dernières journées. « On a toujours des regrets quand on mène à 10 minutes de la fin. Mais le vrai, s’il y en a un, c’est cette occasion de marquer le troisième but, de faire le break, dont je pense qu’il aurait été décisif », poursuit « SLM » qui songe à ce déboulé de Diawara. À 2-1, l’attaquant ouvrait trop son pied sur une frappe enroulée du pied gauche (72’). « Mais sur l’état global, avec le recul, on trouvera que c’est un point qui nous fait avancer », termine Le Mignan. Parole… de Breton.

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| PHOTO : MARTIN ROCHE / OUEST-FRANCE Pape Ibnou Ba marque ici son 8e but de la saison.

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