Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Face à la lanterne rouge, retrouver la lumière
Sortir de l’Europe s’avère une manoeuvre parfois bien compliquée. Chacun jugera de ce qui a découlé du Brexit pour le Royaume-Uni. Pour le Stade Rennais, le débat est moins animé : depuis le début de la saison, les Rouge et Noir ne sont jamais, absolument jamais, parvenus à négocier favorablement leurs rencontres post-affiches européennes.
Au mieux, ce furent trois matches nuls (Montpellier, Strasbourg, Toulouse), au pire, trois défaites (PSG, Lyon, Marseille). « Ces matches n’ont pas été une garantie de réussite, c’est le moins que l’on puisse dire, déplore Julien Stéphan. Le challenge est aussi là pour nous face à Clermont. »
C’est au prix de ce sérieux que les Rennais peuvent poursuivre la spirale vertueuse entamée en Ligue 1 lors… du déplacement chez les Auvergnats, pire attaque du championnat et aujourd’hui lanterne rouge, le 20 décembre (1-3). Depuis, cinq succès consécutifs sont venus alimenter une trajectoire ascensionnelle vers un top 6 dont les Bretons peuvent encore s’approcher ce dimanche.
Sur ce point, le voyage à San Siro et tous ses motifs de désillusion n’ont pas changé la donne. « Il ne faut pas remettre en cause ce qui a été fait depuis des semaines après un match de Coupe d’Europe contre le dernier demi-finaliste de la Ligue des champions, s’est d’ailleurs quelque peu emporté Julien Stéphan hier. Nous, en tout cas, on n’est pas dans cet état d’esprit là. On a l’honnêteté de dire qu’on est tombé sur plus fort, on l’accepte et on se reprépare. » C’est que le timing est serré, dans ce calendrier où les matches tous les trois jours ne laissent pas l’opportunité au technicien de retravailler tous ses principes. Et qu’avec un délicat enchaînement AC Milan – PSG – Coupe de France à l’horizon, Clermont est bien loin d’une anonyme opposition coincée entre deux soirées continentales. Mais potentiellement un point de bascule.