Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Amine Gouiri a attendu son heure
Revenu en forme après plusieurs blessures, l’attaquant devrait être titulaire en l’absence d’Arnaud Kalimuendo et Bertug Yildirim. L’Algérien veut surtout redevenir indiscutable sur la fin de saison.
Il a fallu un peu moins d’un mois à Julien Stéphan et son staff pour trouver la bonne formule. Pour ce qui est des hommes, les choix se sont un peu imposés d’eux-mêmes dans certains secteurs. Au milieu, bien sûr, avec le départ de Nemanja Matic puis les blessures longue durée d’Enzo Le Fée et Fabian Rieder. Mais devant, on a l’impression que le casse-tête est pour très bientôt.
Cet après- midi, les suspensions d’Arnaud Kalimuendo et Bertug Yildirim vont encore régler la question du duo d’attaque titulaire, en partant du principe que le 4- 4-2 a encore de beaux jours devant lui. Revenu en forme après plusieurs pépins physiques depuis décembre (le principal au genou), Amine Gouiri est revenu dans l’équation, à l’image de son doublé à Sochaux et de son entrée percutante à Milan jeudi. L’attaquant algérien s’apprête à reformer, avec Martin Terrier, un binôme d’avant- centres à l’accent lyonnais que l’on a étonnamment peu vu depuis que les deux hommes sont coéquipiers à Rennes, c’est-à- dire 18 mois.
« C’est vrai que cette saison est un peu plus difficile »
Seules quelques rares occasions à l’automne 2022 font exception, dans une période où Kalimuendo était blessé. Le reste du temps, lors de leurs nombreuses titularisations communes, l’un des deux (généralement
Terrier) était « exilé » sur le côté gauche. On demande donc à voir à l’oeuvre ce duo prometteur, mais dont la similarité des profils intrigue.
« On s’entend bien, on sent le même football, détaillait Gouiri hier. Là, on est aligné devant, ce sera différent. Il faudra prendre les espaces, puisque l’on a un peu le même
profil de jeu, mais on sait le faire. Je pense que l’on est complémentaire, il n’y aura pas de souci. Je peux descendre récupérer des ballons et lui prendre la profondeur, et l’inverse. Il faut juste se regarder et prendre l’information pour, en fonction de l’appel de l’autre, se servir des espaces. »
L’enjeu est fort pour l’ancien Niçois : retrouver une place de titulaire durable alors qu’une équipe type s’est dessinée sans lui en janvier, et donner de l’épaisseur à une deuxième saison rennaise qui tarde à décoller sur le plan comptable (sept buts et une passe décisive en 25 matches toutes compétitions confondues, loin de ses 17 buts et huit passes de 2022-2023).
« C’est vrai que cette saison est un peu plus difficile, que ce soit sur le plan individuel ou collectif, concède-t-il. Mais on commence à bien revenir, et pour ma part, j’essaie de travailler dur pour revenir à mon meilleur niveau. Je sais de quoi je suis capable et je pense que j’ai les qualités pour faire de grandes choses. Il me manque cette efficacité que j’avais l’année dernière. Mais je ne me fais pas de souci là- dessus, je continue à travailler, et il reste encore beaucoup de matches pour améliorer cela. »
Et si Julien Stéphan a promis un rôle de titulaire à son attaquant pour aujourd’hui, il se garde bien de se projeter plus loin avec le matériel offensif dont il dispose désormais : « On fera des choix au fur et à mesure en fonction des états de forme de chacun. » Pas encore envisagé jusqu’ici, le duo Terrier – Gouiri a l’opportunité de faire acte de candidature.