Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
À Györ, un nul au goût de victoire
Györ – Brest BH : 32-32. Les Brestoises ont arraché le nul à la dernière seconde après avoir été menées de quatre buts à dix minutes de la fin. Un nouvel exploit retentissant.
Après Metz, après Odense, le Brest Bretagne Handball continue de renverser des situations inespérées. Au terme d’un match exceptionnel, les Brestoises ont accroché l’ogre Györ (Hongrie) sur son parquet (32- 32) hier, à l’issue d’un dénouement complètement fou. Un nul vécu « comme une victoire » pour l’entraîneur brestois Pablo Morel, tout sourire en conférence de presse d’après match. « C’était un grand combat, a- t- il savouré. Je suis très fier de mon équipe. On n’a pas gagné ce soir, mais toutes les joueuses se sont battues ensemble pendant 60 minutes. Ce nul est comme une victoire pour nous. »
Il faut dire que les Brestoises reviennent de loin. À moins de dix minutes de la fin, le BBH était mené de quatre longueurs (28-24, 51’) après un nouveau festival de la Nantaise Estelle Nze Minko. Brest avait réalisé une première période de haut niveau, mais, dans le second acte, les Hongroises avaient accéléré. Sur son côté droit, Viktoria Lukacs faisait des malheurs à la défense brestoise. Dans les cages des Magyars, l’ancienne finistérienne Sandra Toft était dans un grand soir.
On pensait alors les Brestoises battues. Mais, malgré un calendrier infernal (Brest jouait ce samedi son 12e match en à peine 43 jours) et des absences en pagaille (Darleux, Fog
gea, Jaukovic, Freriks), c’est tout un groupe qui s’est de nouveau levé pour accrocher la meilleure équipe du monde sur son parquet.
Comme depuis plusieurs semaines, Katharina Filter – qui a dû attendre la 19e minute pour effectuer son premier arrêt – a jailli dans les moments clés en fin de match pour permettre à Brest de revenir au contact. Et alors que Veronica Kristiansen avait la balle de match pour mettre
définitivement Györ à l’abri (32- 31, 60’), Hawa N’Diaye est apparue pour lui chiper le ballon des mains à treize petites secondes de la fin. Derrière, Pauletta Foppa ne s’est pas débinée et, dans une position inhabituelle, a égalisé sur le gong.
« On a tout fait pour ne pas renoncer »
Un nouvel exploit retentissant pour ce groupe qui continue de montrer des ressources insoupçonnées. « C’était un grand match avec beaucoup de pression, a apprécié l’arrière droite russe Valeriia Maslova. On a tout fait pour ne pas renoncer. On y a cru et j’ai senti qu’on n’était pas si stressé, ce qui nous a permis de revenir progressivement. »
À l’aller contre les Hongroises, Morel ciblait « un manque d’expérience » au moment de pousser dans les ultimes secondes pour égaliser (défaite finalement 24-23 à la Brest Arena). Ce samedi, le groupe brestois a su faire preuve de maturité. Et peut désormais attendre son prochain adversaire en 8es de finale de la compétition (ces 16-17 et 23-24 mars 2024) avec confiance et ambition.
GYÖR – BREST BH : 32-32 (18-18). Arbitres : MM. Metalari et Nikolovski. GYÖR : Toft 12 arrêts sur 43 tirs subis (28 %), Duijndam 0/1 - Haugsted 1/1, Blohm 4/6, Szollosi- Schatzl 2/5, Dale 1/2, Almeida de Paula 0/3, Oftedal 3/8, Kristiansen 5/6, Gyori- Lukacs 6/8, Fodor, Hovden 4/5, Nze Minko 6/9, Broch, Farkas.
BREST BH : Filter 11 arrêts sur 43 tirs subis (26 %), Cantin – Lassource 3 buts sur 6 tentatives, Toublanc 3/3, Coatanéa 1/2, N’Diaye, Foppa 6/8, Barbosa 5/6, Dembélé 2/3, Carlson 2/6, Faure 1/1, Maslova 8/13, Jarrige, Kouyaté 1/3, Mauny, Delaye.