Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Dans les allées, l’ambiance est à la fête malgré tout
Après les heurts de la matinée, la première journée du Salon de l’agriculture s’est poursuivie dans une atmosphère moins tendue. Dans les allées, le public, heureux de venir à la rencontre du monde agricole, salue même une ambiance conviviale.
Estelle Richard connaissait le Festival de la viande à Évron, en Mayenne, où elle habite, moins le démesuré rendez-vous parisien. Elle a fait son premier Salon de l’agriculture, hier, en famille : « On est venus flâner dans les allées, c’est vraiment à faire », témoigne la visiteuse.
« Autrement qu’à la télé »
Les allées sont archibondées et il est difficile de se frayer un passage. Selfies souvenirs, picorages dans les stands, proximité avec les animaux : on retrouve bien tout ce qui fait la réputation de cette grande fête qui attend 600 000 personnes jusqu’au 3 mars.
Près du panneau d’orientation, Diadj Ba attend ses amis. Originaire de Seine- et-Marne, lui qui habite en ville a fait le déplacement avec ses
deux enfants pour leur montrer des animaux « autrement qu’à la télé ». Les vaches et les lapins remportent les suffrages des jeunes visiteurs.
Venus de Rouen, quatre amis ont eux opté pour une visite davantage gastronomique. « On a goûté à tout : les acras comme les galettes- saucisses. On ne s’attendait pas à une telle dimension. Ce n’est pas un salon, c’est une ville ! » raconte Pauline, qui vit dans le Morbihan.
« Il y a un malaise »
Malgré tout, cette édition anniversaire restera marquée par les heurts du début de matinée. « C’est bien de venir entendre les revendications directement auprès des agriculteurs, estime Alexandra. Mais ça fait bizarre de voir juste à côté d’eux la présence de grosses enseignes dont on sait qu’elles ne les rémunèrent pas comme il faudrait. On sent bien qu’il y a un malaise. »
Un peu plus loin, Emmanuel Macron poursuit sa visite dans un hall 4 sous haute surveillance, à l’entrée bloquée par des CRS. Le Président n’a quitté le Salon qu’à 21 h 15.