Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Le ruisseau restauré abrite animaux et végétaux

Après d’importants travaux pour restaurer un cours d’eau à Créhen, un inventaire participat­if était organisé hier. L’objectif : recenser la faune et la flore présentes dans cette zone humide.

- Capucine GILBERT.

Armé de ses jumelles et ses épuisettes, le technicien biodiversi­té Maxime Poupelin guide un petit groupe de curieux. Hier, une vingtaine de personnes ont chaussé leurs bottes direction la zone humide du moulin Riot, à Créhen. L’idée ? Participer à un inventaire participat­if pour observer la faune et la flore environnan­te.

Car depuis quelque temps, les lieux ont bien changé. D’importants travaux ont été menés par la communauté de communes de la Côte d’Émeraude (CCCE) pour restaurer le ruisseau du Drouet. « Ici, il y avait deux plans d’eau envasés et des obstacles qui empêchaien­t la circulatio­n des poissons », décrit Réjane Debroise, technicien­ne milieux aquatiques pour la CCCE. Environ 300 000 € ont été investis pour remettre en état ce ruisseau qui se jette dans la baie de Beaussais.

« Là où il y a de l’eau, il y a de la vie »

Désormais métamorpho­sé, le Drouet coule paisibleme­nt. En partenaria­t avec Coeur Émeraude, organisme en charge du futur Parc naturel régional, l’intercommu­nalité a donc souhaité présenter ce chantier au grand public. « C’est aussi l’occasion d’évoquer l’importance des zones humides, de la ressource en eau… »

liste Réjane Debroise.

Comme l’hiver n’est pas la période la plus propice pour l’inventaire, Maxime Poupelin a conseillé les participan­ts à cet atelier : « Les amphibiens sont en pleine reproducti­on, il faut aussi guetter les empreintes pour voir les marques des mammifères. Par contre, il y a peu de floraisons ; pour la botanique, c’est plus com

plexe. » Qu’importe pour le petit groupe, qui s’est rapidement mis au travail. Parmi eux, Alicia et Nicolas, venus de Combourg. « On cherchait une sortie nature. Je suis des études pour être ingénieure écologue, ça change de la théorie », se réjouit la jeune trentenair­e.

« Il y a des empreintes de chevreuils et de sangliers », lance Réja

ne Debroise, dès les premières minutes. Dans l’atlas de la biodiversi­té intercommu­nale, la technicien­ne renseigne la présence de ces animaux. Un peu plus loin, Maxime Poupelin sort de son épuisette un triton palmé, puis une punaise aquatique. « Là où il y a de l’eau, il y a de la vie ! »

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| PHOTO : OUEST-FRANCE Maxime Poupelin, technicien biodiversi­té pour Coeur Émeraude, montre le triton palmé qu’il a pêché.

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