Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Trop rapides, trop précis, trop cliniques
S’ils avaient étudié et anticipé cette situation de jeu, les Thoniers ont quand même encaissé leurs trois buts sur des phases de transition rapide face à un adversaire qui en a fait sa spécialité.
« On savait que c’était leur marque de fabrique, où ils sont très efficaces », confiait le gardien Esteban Salles. « Laval aime jouer en transition, ils nous attendaient », poursuivait le latéral droit Alec Georgen. Et pourtant, l’US Concarneau a encaissé ses trois buts contre les Mayennais sur des phases de transition rapide, où leurs pertes de balle ont été sanctionnées dans la foulée. Seize secondes et quatre passes sur l’ouverture du score, douze secondes et trois passes sur le suivant, 10 secondes et cinq passes sur le dernier : clinique.
Des surnombres réguliers
« Ils ont des atouts forts et malgré le travail mené, on se retrouve avec les situations prévues : ils touchent Malik Tchokounté (l’attaquant de pointe, décisif sur les trois réalisations) puis se projettent. Et nous avons du mal à gérer ces zones de jeu- ci, face à des joueurs lancés », ne pouvait que regretter l’entraîneur concarnois Stéphane Le Mignan.
La modification du positionnement tactique à la pause, avec un joueur offensif de plus, a offert plus d’air aux Concarnois, mais n’a pas réglé le problème des transitions rapides. Surtout quand l’équipe s’est découverte, particulièrement dans le deuxième acte. « C’est normal car on s’est livrés pour revenir au score », acceptait d’ailleurs Esteban Salles. « Le
deuxième but n’est pas logique, signalait tout de même Stéphane Le Mignan. L’adversaire a eu trop de facilité à se retrouver devant le gardien de but. »
Si Esteban Salles parlait de « leçon », son entraîneur dressait le constat de ce qui a manqué aux siens pour exister : « Il faut de la patience et
de la rigueur et on n’a pas été assez bons dans ce registre. Cela nécessite de l’exigence, et de couvrir les espaces. Comme sur le deuxième but, où nous partons d’une situation favorable (le ballon dans la surface adverse) sur un déplacement d’Alec Georgen. »
La rapidité des Lavallois, leur qualité technique et leurs déplacements leur ont permis de créer des surnombres réguliers, qui auraient pu corser l’addition. Esteban Salles, semblant plusieurs fois livré à lui- même, a même multiplié les parades décisives (29’, 38’, 48’, 81’). « Il y a peut- être un élément physique. J’ai trouvé plusieurs joueurs moins dynamiques, trois ou quatre m’ont semblé dans le dur », se questionnait Stéphane Le Mignan.
« Laval n’a pas donné l’impression de forcer »
Reste qu’au- delà de ces difficultés défensives, son équipe n’a pas réellement inquiété offensivement le Stade lavallois. La transversale trouvée par Maxime Etuin sur son penalty (65’) et le 9e but de la saison de Pape Ibnou Ba (85’) sur une passe adverse mal ajustée n’ont été que les seuls instants de la rencontre où le portier adverse Samassa a été inquiété, avec une frappe d’Axel Urie (90’+5).
« Nous n’avons pas réalisé un bon match. Laval nous a été supérieur et n’a pas donné l’impression de forcer », conclut l’entraîneur concarnois, déjà tourné vers le déplacement à Dunkerque samedi prochain (19 h). Premiers relégables, les Nordistes ont poursuivi leur marche en avant en s’imposant de nouveau, à Troyes (2-1) hier.