Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Pour Bourigeaud, l’ombre d’un doute
Le Parc des Princes l’a déjà vu briller. Même marquer, lors du succès 2- 0 de 2018. Mais trois jours après son triplé mémorable face à l’AC Milan, Benjamin Bourigeaud sera-t-il en mesure de surfer sur la vague et débuter le choc face au PSG ? « Sincèrement, je ne sais pas encore », a répondu hier Julien Stéphan, la mine un peu soucieuse.
La légende locale avait fini lessivé la partie très intense de jeudi soir, physiquement comme mentalement. « Forcément, on a laissé beaucoup d’énergie et d’influx contre Milan, mais on va se donner le maximum de chances pour bien récupérer et être prêt pour Paris », disait- il à chaud.
Bourigeaud ne savait pas encore quel gros coup dur extra- sportif il allait devoir encaisser en repartant du Roazhon Park, avec le cambriolage de son appartement durant la rencontre.
Stéphan : « On réfléchit, ce n’est pas anodin… »
À l’arrivée, un cocktail d’émotions extrêmes, de natures très différentes, à devoir digérer en très peu de temps. « Je ne commenterai pas ce qui s’est passé, car c’est de l’ordre du privé, dit Stéphan. Mais on doit réfléchir, ce n’est pas anodin. Il y avait une
réflexion par rapport déjà à cette débauche d’énergie jeudi, il y en a une supplémentaire… »
Le cas Bourigeaud est le plus sensible à gérer pour le coach rennais, qui devait encore échanger hier soir avec l’ex- capitaine. Lequel donnera son ressenti et dictera la décision de Julien Stéphan.
Évidemment, pouvoir compter sur Bourigeaud lui enlèverait une épine du pied, vu les défections déjà existantes au milieu. Le coach du SRFC aurait besoin prioritairement de son numéro 14 dans le coeur du jeu, dans un milieu à deux, ou à trois comme contre Milan : au- delà de son triplé, Bourigeaud avait rayonné par sa justesse globale et son volume de jeu, en tant que relayeur droit. Mais c’était un tout autre match…