Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Lorient, une rechute qui tombe très mal...
Face à un concurrent direct, les Merlus ont réalisé une mauvaise opération. Le FC Lorient, désormais barragiste (16e), n’a jamais su trouver la clé face à un bloc ultra- compact.
Il est évidemment trop tôt pour savoir si ce non-match des Merlus face à Nantes (0-1) aura des répercussions sur la suite des événements, mais toujours est-il que les Lorientais ont laissé filer une occasion en or face à un concurrent direct. Une opportunité manquée, aussi, de grimper (provisoirement) à la douzième place, et de plonger un peu plus les Canaris dans le doute. C’est raté.
Dans cette course effrénée du maintien, c’est donc un joker de grillé pour les partenaires d’Isaak Touré qui se retrouvent à nouveau sur le siège inconfortable du barragiste (seizièmes), alors qu’ils avaient pourtant retrouvé des couleurs depuis quelques semaines (trois victoires et un nul). Et surtout, lorsque l’on jette un coup d’oeil au calendrier, on constate que les prochaines étapes seront, en tout cas sur le papier, plus corsées : Rennes, Lyon, Monaco puis Brest…
« On avait pourtant anticipé le plan de jeu nantais »
Mais, après tout, le point positif, c’est que le FCL pourra difficilement être moins dangereux que face aux Nantais (seulement six tirs tentés et un seul cadré). Et il aura aussi, à coup sûr, des problématiques de jeu bien différentes à résoudre.
Car hier au Moustoir, les hommes de Régis Le Bris n’ont jamais su trouver la clé pour contourner un bloc nantais ultra- compact, qui n’a jamais ouvert le moindre espace à son
adversaire. Lorient a eu le ballon (65 % de possession), mais n’a jamais imprimé le bon rythme pour déstabiliser les Canaris. Le FCL a
aussi manqué de justesse technique (à l’image de Louza, qui n’a pas pesé), n’a jamais pu trouver ses pistons (Le Bris et Katseris) dans une position idéale pour créer le danger, car les ailes ont été coupées, alors qu’en pointe, Bamba (22 ballons touchés) est tombé sur un mur jaune.
La bataille tactique a donc été remportée par le coach nantais, Jocelyn Gourvennec, lui l’ancien joueur formé au FCL. « On avait pourtant anticipé ce que notre adversaire allait nous proposer. Mais il faut réussir à déjouer le plan de jeu, et ce n’est jamais simple. On a eu un nouveau problème de jeu qu’on n’a pas su résoudre, constatait l’entraîneur des Merlus. On est dans un money-time progressif, et j’aurais aimé, a minima, ne pas perdre ce match contre un concurrent direct. »
Pas de quoi néanmoins tomber dans le catastrophisme pour le technicien morbihannais. La peur, après cette onzième défaite de la saison ? « Je ne crois pas à ça pour l’instant. » Touché psychologiquement au sortir de ce match dont on connaissait l’importance ? « Non plus. On sait perdre des matches, on l’a vécu, et on a su s’en extirper. On a cette résilience, je ne suis pas inquiet. Mais on doit améliorer notre jeu, et c’est une remise en question permanente. »
Si Lorient, qui partait de loin après une phase aller ratée, n’avait déjà plus de temps à perdre avant la rencontre d’hier, c’est encore plus vrai ce matin, à onze journées de la fin...