Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Un dernier sommet à gravir pour les Bleues
Grâce à son succès face à l’Allemagne (2-1), vendredi soir à Lyon, l’équipe de France n’est plus qu’à une marche de son premier titre majeur, en Espagne, mercredi.
« On sent qu’il se passe quelque chose. Maintenant, il faut gagner un titre pour permettre au football féminin de passer un cap », expliquait Éric Blahic, cet hiver, à Ouest- France. Le souhait du Breton, adjoint du sélectionneur Hervé Renard, n’est pas loin d’être exaucé.
Grâce à leur succès face à l’Allemagne (2-1), vendredi soir à Lyon, les Bleues entrevoient un premier titre majeur. Elles disputeront, mercredi (21 h), la finale de la première édition de la Ligue des nations féminine face à l’Espagne. Pour l’instant, la sélection féminine française n’a remporté que des trophées mineurs : le Tournoi de France (2020, 2022, 2023), le Tournoi de Chypre (2012, 2014) et la She Believes Cup (2017).
26 buts en 7 matches pour l’Espagne depuis le Mondial
Mais cette dernière ne sera pas simple : les joueuses d’Hervé Renard affronteront l’équipe championne du monde l’été dernier en Australie, qui réalise un parcours quasi- parfait depuis un an. Les Espagnoles restent sur 18 victoires lors de leurs 20 dernières rencontres. Les chiffres de leur phase de poules de la Ligue des nations sont impressionnants : cinq victoires en six matches, 23 buts inscrits, presque 4 par rencontre de moyenne.
Vendredi, l’Espagne n’a fait qu’une bouchée des Pays- Bas (3- 0) avec, notamment, une réalisation de Jenni Hermoso, dont le nom avait fait le tour du monde, malgré elle, après le scandale du baiser forcé de la part Luis Rubiales, l’ancien président déchu de la Fédération espagnole.
Mais les Bleues ne se présenteront pas en victimes expiatoires, mercredi à Séville. Les performances réalisées depuis l’échec de la Coupe du mon
de (élimination aux tirs au but en quart de finale) sont positives. Invaincues, elles ont « vaincu le signe allemand », pour reprendre les mots d’Hervé Renard. Éliminées en demifinale de l’Euro 2022 par ces mêmes Allemandes, les joueuses de l’équipe de France sont, en effet, venues à bout d’une formation qui ne leur réussissait pas du tout en compétition officielle.
Privées de Wendie Renard, leur capitaine emblématique, les Françaises ont fait le dos rond. Maëlle Lakrar, véritable couteau suisse défensif des Bleues, a fait le travail, aux côtés de la Brestoise Griedge Mbock, qui retrouve son niveau après sa très longue blessure. « On a fait beaucoup de progrès depuis six mois. On l’a prouvé ce soir malgré l’absence de Wendie Renard, s’est réjoui le sélectionneur à l’issue de la rencontre. Défensivement, on a été solide, même si on aurait pu jouer un peu mieux les coups en seconde période. »
Mercredi, à cinq mois de leur objectif principal de la saison, les Jeux olympiques, les Bleues auront l’occasion de frapper un grand coup.
FRANCE – ALLEMAGNE : 2-1 (2- 0). BUTS. France : Diani (41’), Karchaoui (45’+4 sp). Allemagne : Gwinn (82’sp).
FRANCE : Peyraud- Magnin – De Almeida, Lakrar, Mbock, Karchaoui – Geyoro, Henry – Diani (Baltimore 90’), Le Sommer (cap) (Toletti 77’), Bacha (Cascarino 77’) – Katoto.
Baltimore quitte le groupe, Becho appelée. Sandy Baltimore, entrée en jeu en fin de match face à l’Allemagne, ne participera pas à la finale. La Parisienne a quitté le groupe pour « raisons familiales ». Elle a été remplacée par la Lyonnaise Vicki Becho.