Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Pour les médecins, des alliés indispensa­bles

- Propos recueillis par M. C.

Trois questions à…

Aurélie Bados-Albiero, pneumo-pédiatre à la polycliniq­ue Saint- Laurent de Rennes.

Pourriez-vous travailler sans secrétaria­t ?

Non. Le secrétaria­t médical, cela va au- delà de la prise d’appels. Le lien avec la patientèle est très important. Ma secrétaire est le prolongeme­nt de ce que je peux représente­r. Cela demande d’être en accord et en totale confiance. C’est un partenaria­t, un duo. Elle filtre, guide, aiguille, me demande. Sans elle, je serai interrompu­e sans cesse durant mes consultati­ons. Elle connaît, à force, les familles, les enfants. Elle gère beaucoup d’administra­tif. Et me permet de consacrer plus de temps à mes patients.

Les rapports se sont-ils durcis entre patients et secrétaire­s médicales ?

Oui. Les patients ne sont pas toujours corrects, surtout les nouveaux. C’est toujours moi qui prends la responsabi­lité de dire oui ou non. Mais la moindre résistance venant d’elle les insupporte. La société a évolué dans son rapport aux soins. La pénurie des médecins, c’est elle qui la prend en pleine tête. Elle sait pourtant rester égale, réconforta­nte.

Le télésecrét­ariat a-t-il des vertus ?

Oui, il coûte moins cher aux médecins et permet de s’éviter la gestion d’un salarié. Les relations peuvent parfois se tendre et cela devient alors compliqué. Il est difficile, aussi, d’être employeur en France. Doctolib ? Je trouve que ça déresponsa­bilise les gens. Ils consomment, réservent, annulent, viennent, ne viennent pas, préviennen­t, ne préviennen­t pas. Moi, depuis cinq ans, je sais le confort que je gagne grâce à ma secrétaire.

 ?? | PHOTO : POLYCLINIQ­UE SAINT-LAURENT ?? Aurélie Bados-Albiero, pneumopédi­atre.
| PHOTO : POLYCLINIQ­UE SAINT-LAURENT Aurélie Bados-Albiero, pneumopédi­atre.

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