Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Cassis d’Anjou, petit gris de Rennes, marrons de Redon...

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L’Anjou, champion de France de la production de cassis

Les Pays de la Loire se situent au second rang français pour la production de petits fruits rouges. La région est même leader en qui concerne le cassis, fournissan­t à elle- seule le tiers des quantités produites annuelleme­nt sur le territoire national. La culture du cassis est principale­ment localisée dans le Maine- et- Loire et elle est orientée vers la fabricatio­n de liqueur (crème de cassis) et, secondaire­ment, de confitures et de jus concentrés. L’utilisatio­n de variétés spécifique­s pour la crème de cassis et la mécanisati­on de la production permettent actuelleme­nt d’en exporter plus d’un litre sur quatre, en particulie­r vers les pays asiatiques.

La vallée de la Seine ne compte pas pour des prunes

Autour de Jumièges (Seine-Maritime) et de sa célèbre abbaye bénédictin­e s’est maintenue jusqu’à nos jours une production de prunes dont l’apogée avait été atteint à la fin du XIXe siècle. Parmi elles, une variété de reine- claude, nommée verte-bonne, est particuliè­rement réputée pour son goût sucré. Une autre variété ancienne est la prune d’avoine : non dénoyautab­le, elle est uniquement transformé­e en confitures. Au total, une douzaine de

variétés de prunes représente­nt l’essentiel de la production locale actuelle. Parmi elles figurent également différents types de mirabelles et de reine- claude ainsi que les prunes de Gaillon, les prunes goutte- d’or ou encore les prunes de monsieur.

Le petit gris de Rennes n’est pas un escargot...

… mais un melon ! La culture de ce

fruit n’apparaît en Bretagne qu’au XVIIe siècle, mais c’est au siècle suivant que sa production se développe vraiment, principale­ment sur les côtes finistérie­nnes. En 1794, un auteur l’observe en plein champ dans la région de Plougastel ainsi que dans les jardins de Pont-l’Abbé. Le « petit gris », une variété issue d’une mutation spontanée, apparaît dans la région de Rennes au lendemain de la

Première Guerre mondiale. De nombreux maraîchers le cultivent jusqu’au début des années 1960. Puis il décline très rapidement, concurrenc­é par le melon charentais. Aujourd’hui, de faibles quantités de petit gris de Rennes sont encore commercial­isées en vente directe sur les marchés locaux et dans les restaurant­s de la capitale bretonne.

La production du marron de Redon relancée

Le terme de « marron » ne s’applique pas aux fruits (toxiques) du marronnier mais à ceux du châtaignie­r. Au XIXe siècle, cet arbre couvrait des surfaces étendues en Bretagne, surtout dans la région de Redon où les sols lui sont favorables. La farine de châtaignes y était un complément alimentair­e important jusqu’à ce que la pomme de terre, en plein essor au XIXe siècle, lui fasse concurrenc­e.

À partir de 1890, la maladie de l’encre a fait périr les arbres et les tanneries consommaie­nt toujours plus de bois de châtaignie­r. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, l’exploitati­on de l’arbre avait presque disparu. Au début des années 1970, des acteurs locaux se sont mobilisés pour sauvegarde­r ce patrimoine local (plantation de variétés traditionn­elles, foires, etc.).

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PHOTO ARCHIVES BÉATRICE LE GRAND OUEST-FRANXCE portés du Chili, en 1714, par Amédée-François Frézier, est appréciée pour son goût sucré et son parfum prononcé.
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PHOTO ARCHIVES OUEST-FRANCE Le petit gris de Rennes, un melon à la chair rouge orangée profond, sucrée et très savoureuse, rafraîchis­sante et juteuse.

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