Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
(Re)découvrir Bruxelles l’éclectique
Europe. « Bruxelles, ma belle… Je te rejoins bientôt ». La chanson de Dick Annegarn résonne à l’approche de la capitale belge. Cliché ? Non, car il n’est pas difficile de tomber sous son charme.
On ne doit évidemment pas se contenter de voir la Grand- Place et son beffroi, le Manneken- Pis et l’Atomium. Certes, il faut plus que quelques jours pour que Bruxelles dévoile tous ses secrets. Mais quelques heures suffisent pour être touché par son esprit chaleureux et convivial. « Alors que Paris vous rend parisien et Londres londonien, Bruxelles ne vous rendra pas bruxellois, elle vous permettra d’être vousmême. Ses habitants cultivent une chaleur qui manque au climat », pense l’écrivain Éric-Emmanuel Schmidt. On ne saurait mieux dire !
Des Marolles au Sablon
Flâner dans le quartier des Marolles est un vrai plaisir. En contrebas de l’imposant palais de justice, on y accède depuis la place Poelaert et sa grande roue par un ascenseur gratuit. Là, les rues Haute et Blaes comptent de nombreuses boutiques de fripes, de vêtements vintage et de créateurs, ainsi que des magasins d’antiquités regorgeant de trésors. Les bonnes affaires se dénichent aussi sur la place du Jeu de Balle, qui se transforme chaque matin en grand marché populaire à la brocante, très couru.
En continuant vers le nord- est, on arrive sur la belle place du Grand Sablon, avec quelques arrêts incon
tournables à proximité : la boutique du chocolatier Pierre Marcolini et celle du biscuitier Maison Dandoy, pour les amateurs de spéculoos.
Dans le quartier, on peut aussi déguster pour quelques euros un « pistolet » (sorte de burger belge), chez Pistolet Original.
Magritte, Horta, Tintin…
Après des mois de travaux, le musée Magritte a rouvert en octobre 2023, avec une mise en scène sobre. Et surtout, vingt-neuf nouvelles oeuvres prêtées permettant d’apprécier l’évolution de la palette singulière du peintre surréaliste qui disait : « Tout dans mes oeuvres est issu du sentiment de certitude que nous appartenons, en fait, à un univers énigmatique ».
En soirée, on file déguster un éton
nant cocktail au nouveau bar Magritte, dans le chic hôtel Amigo, à deux pas de la Grand-Place. « Nos créations, comme les verres réalisés sur-mesure, sont inspirés par les tableaux de l’artiste », confie le chef barman, Hassan. Celui en forme de pipe arrive fumant sur la table !
Autres plaisirs bruxellois si on aime l’art : faire le circuit des maisons Art nouveau sur les traces de Victor Horta, du côté de Saint- Gilles et Ixelles,
sans oublier le Centre belge de la bande dessinée, niché dans l’ancien grand magasin Waucquez, dessiné là aussi par Horta. Les fans de Banksy, eux, apprécieront le nouveau musée dédié à l’artiste de rue, non loin de la place de Brouckère. En reprenant l’Eurostar, on a juste envie de fredonner avec la chanteuse Angèle « Bruxelles, je t’aime ! ».