Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

À la fin, ça pourrait valoir très cher…

Au bout du bout des arrêts de jeu, les Thoniers sont parvenus à arracher un nul qui pourrait s’avérer précieux en vue du maintien. Une issue qui n’occulte pas toutes les erreurs finistérie­nnes.

- Dunkerque (Nord). De notre envoyé spécial Jérémy PROUX.

Stéphane Le Mignan, dans son rôle légitime, va en minorer l’impact en usant de quelques formules rondes, en rappelant que « la saison est longue », que « rien n’est fait ». Que ce point du nul décroché au bout du bout, dans cet autre bout du monde, au prix justement d’une forme de jusqu’au-boutisme, ne vaut pas plus que les autres. Pourtant…

Salles, coupable défendu

Sans ce coup de pétard de Ndombasi dans les arrêts de jeu, servi par Lebeau qui venait lui aussi d’entrer (2-2, 90’+7), rappelant par la même occasion que les entrants n’ont jamais tort en ce moment, les Thoniers auraient encore vu davantage recoller les Dunkerquoi­s. En laissant peut- être germer une forme de doute. Mais non, l’USC va se réveiller ce matin avec le sentiment de continuer à marcher. « C’était l’idée d’être plus solidaire dans les moments qui allaient être compliqués. Depuis la reprise, c’est plus marquant. On aura besoin de beaucoup de joueurs pour aller au bout de notre objectif », lance Stéphane Le Mignan, pour symboliser ce coaching à nouveau payant.

Pourtant, hier, par deux fois, la rupture a rodé. Déjà au terme d’une enta

me très défensive, Concarneau cherchant à solidifier des arrières meurtris (cinq buts encaissés en deux matches). La superbe volée d’Anziani à l’entrée de la surface exonérait en partie la défense concarnois­e (1- 0, 19’). Passé ce coup de marteau, les Thoniers mirent le nez à la fenêtre et le firent bien. C’est connu : à Dunkerque, les couloirs sont venteux et c’est via Diawara, côté droit, qu’allait venir la lumière. Devant une partie de sa famille (voir ci- dessous), l’attaquant incarnait la cause et la conséquenc­e, pour convertir une merveille de talonnade de Mouazan (1-1, 35’).

Ce point en cours d’acquisitio­n comblait les Bretons, qui n’en restaient pas là. « On a bien entamé cette seconde mi-temps », constate Stéphane Le Mignan, chez qui on devine une volonté d’assumer la grosse boulette qu’allait commettre Esteban Salles, son portier. Relancer très bas et dans les pieds est un choix, mais cette fois, l’ex- Grenoblois allait servir Anziani sur un plateau, bien malgré lui (2-1, 62’). « On prend des risques sur les relances. Il arrive qu’il y ait des erreurs. Il faut l’assumer, je l’assume. L’important était de réagir derrière. »

C’est un autre point acquis. Car, dos au mur, l’USC sut maintenir voire hausser l’intensité offensive. Elle le dut à ses coups de pied arrêtés, à l’image de cette double occasion de la tête, via Célestine puis Jannez où Koné eut un réflexe de grande classe (69’). L’éclair et le salut sont donc venus de cet ultime coup franc de Barès, de ce petit ballon et Lebeau, de ce missile de Ndombasi… Où il est l’heure d’invoquer ce fameux « nul au goût de victoire. »

« Quand ça tombe comme ça, du bon côté, sourit Le Mignan. Dunkerque l’avait vécu dernièreme­nt (contre Valencienn­es). Ça donne une saveur particuliè­re. Mais ça aurait été difficile de repartir avec une défaite. Au vu de ce qu’on a fait dans cette deuxième période, on aurait eu des regrets. » Restés aux vestiaires…

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| PHOTO : PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP Ndombasi, un but qui peut compter...

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