Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Le chemin vers l’Europe sera encore long

Rennes doit conclure par un 7e succès en huit matches de L1 son bloc éprouvant de février, pour lancer au mieux la deuxième phase de son opération « remontada ». Qui ne sera pas plus simple...

- Guillaume LAINÉ.

On leur promettait la tempête, ils ont installé l’anticyclon­e. Le marathon de février se termine cet après-midi contre Lorient, et jusqu’ici tout va bien : même la blessure longue durée de Le Fée, l’ex petit prince des Merlus, n’a pas empêché les Rennais de signer un quasi sans faute.

Huit matches, six victoires (Montpellie­r 2-1, Le Havre 1- 0, Clermont 3-1 en L1, Sochaux 6-1 et Le Puy 3-1 en Coupe, Milan 3-2 en Ligue Europa), un nul (1-1 à Paris), pour une défaite (3- 0 à San Siro), seul moment de faiblesse déclarée en 2024… Le SRFC a surfé en février sur la vague de confiance née en janvier (4 matches, 4 succès), espérant « raccrocher le wagon de tête » (Santamaria) s’il ne dérape pas sur la dernière marche de la première partie de son opération « remontada ».

Première partie, car tout ceci n’était qu’un préalable indispensa­ble pour se recréer des ambitions portées disparues en fin d’année dernière. Le retard était tel, qu’il a fallu que le Stade Rennais se transforme en meilleure équipe de Ligue 1 sur les huit dernières journées (20 points sur 24 possibles) pour seulement avoir le droit de regarder en direction du top 5…

Encore frais face aux micros, Guéla Doué avait eu le mérite de la spontanéit­é, quand il avait proclamé la semaine dernière que Rennes visait

l’Europe : c’est évidemment ce à quoi tout le monde songe au club.

« On verra où on sera après Monaco début avril… »

Mais le sujet reste encore un peu tabou, notamment du côté de Julien Stéphan : tout du moins dans sa stratégie de communicat­ion héritée des conditions de son retour, et de l’état des forces en L1 où aucune équipe n’a de marge, Rennes y compris. « On voulait faire une deuxième partie de saison plus en adéquation avec le standing du club et la qualité du vestiaire, on reste sur cette logique-là, martèle le coach. On se donnera rendez-vous après Monaco, où on verra où on sera. Il restera alors six matches, on y verra plus clair sur notre position, la dynamique des autres équipes aussi… »

Monaco, ce sera le 7 avril, juste après la demi-finale de Coupe de France, au terminus d’une série de trois déplacemen­ts d’affilée qui débutera à Strasbourg le 31 mars.

Avant cela, il y a donc Lorient, puis un voyage très difficile à Lille dimanche prochain, et la réception de Marseille la semaine d’après… Le niveau global de l’adversité va augmenter, et ce calendrier dira vraiment si Rennes a les capacités de disputer le sprint final parmi les meilleurs. « Il y a un bloc qui se termine avec cet enchaîneme­nt de neuf rencontres, abonde Stéphan, mais quand on voit ce qui nous attend derrière… Il y aura du lourd, et les objectifs, on va très vite les refixer après ! »

La fameuse technique du « match après match » ayant parfois du bon, le SRFC doit déjà s’atteler à éviter une claque contre Lorient, sa bête noire récente (3 défaites lors des 3 derniers matches), une équipe qui va mieux aussi depuis qu’elle a recruté au mercato d’hiver (3 victoires sur les 4 derniers matches). Pour rêver plus grand demain, il faut déjà absolument gagner aujourd’hui.

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| PHOTO : MARC OLLIVIER/OUEST-FRANCE Arthur Theate et les Rennais ne doivent pas relâcher leurs efforts.

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