Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

À gauche, Pereira Lage tient désormais la corde

En manque de réussite, Jérémy Le Douaron a perdu sa place d’excentré gauche au profit de Mathias Pereira Lage. C’est la hiérarchie du moment, mais elle est évolutive.

- David GUÉZENNEC (avec Alexandre Le BRIS).

La nature a horreur du vide dit- on. Celui laissé par Jérémy Le Douaron à la suite de sa blessure à l’entraîneme­nt avant la réception de Nice début février, a profité à Mathias Pereira Lage. Au poste d’excentré gauche, c’est lui qui tient désormais la corde. À vrai dire, quelques signes montraient que la hiérarchie du début de saison pouvait être bousculée, dont l’entrée en jeu du Franco-Portugais à Paris (2-2, fin janvier). Pereira Lage avait enfilé le costume de « supersub » et égalisé en fin match d’une inspiratio­n géniale : une tranquille « Madjer ». Et l’ex Clermontoi­s d’enfoncer le clou à Le Blé contre… Clermont (3- 0, le 11 février) d’une splendide reprise de volée.

« Mathias a souvent été performant, décisif en rentrant et c’était aussi logique qu’à un moment il puisse prétendre à démarrer les matches », explique Éric Roy, alors qu’effectuer des choix fait partie de sa fiche de poste. Roy qui a décidé de fixer le polyvalent Pereira Lage sur un côté, là où il se sent le mieux, à un poste d’excentré où il avait claqué 20 buts en quatre saisons de Ligue 2 avec Clermont. « Je suis content de ce qu’il fait, il amène du volume, de la qualité technique. Il a aussi un pied intéressan­t sur les coups de pied arrêtés », détaille le coach des Ti-Zef.

Aujourd’hui, Pereira Lage, en confiance, savoure. « Je suis plus décisif sur un côté, confiait-il à Ouest- France avant la réception de Nice (0- 0) il y a

un mois. Et devant le but, dans les semaines d’entraîneme­nts que je fais, je mets des buts. Le coach me dit en ce moment que, devant le but, il ne m’en faut pas beaucoup. »

« Ses matches n’étaient pas complèteme­nt aboutis »

Et c’est ce qui a inversé la tendance en sa faveur. Pereira Lage performe quand Le Douaron, titulaire lors des 13 premières journées, est un peu dans le creux. Attention, n’oublions pas que Brest s’est en grande partie maintenu en Ligue 1 l’an passé grâce

aux dix réalisatio­ns du Costarmori­cain. Mais ce dernier a, cette saison, plus de mal à trouver la mire (4 buts). Question de confiance ? Un peu la faute à pas de chance aussi.

Un dévissé contre Rennes, des poteaux sortants, des gardiens « chauds » ont peut- être fini par mettre son moral en berne. « Jérem’ a d’abord été malheureux en début de championna­t, il a touché les poteaux et est parfois tombé face à des gardiens qui ont fait des arrêts exceptionn­els, comme Samba sur sa tête au premier match (contre Lens, 3-2) qui avait fait un arrêt d’un autre monde », détaille Roy, qui a donc tranché en sa défaveur. « Après une période faste (l’an passé), il a eu moins de réussite, ses matches n’étaient pas complèteme­nt aboutis. Il faut qu’il retrouve cette spontanéit­é et je suis persuadé qu’il la retrouvera très rapidement », explique Roy. Le coach en est convaincu : « Jérem’ a été très performant l’année dernière sur ce côté gauche, il aura forcément son mot à dire d’ici la fin de saison. »

N’empêche, dimanche, c’est Pereira Lage qui devrait débuter à ce poste, d’autant plus que Mounié suspendu, Le Douaron pourrait être l’option privilégié­e pour remplacer Satriano en fin de match en pointe, puisque c’est aussi un poste qui lui sied. Jérémy Le Douaron a plusieurs cordes à son arc et ça l’aidera forcément à rebondir.

 ?? | PHOTO : THIERRY CREUX, OUEST-FRANCE ?? Mathias Pereira Lage a les faveurs d’Éric Roy en ce moment au poste d’excentré gauche.
| PHOTO : THIERRY CREUX, OUEST-FRANCE Mathias Pereira Lage a les faveurs d’Éric Roy en ce moment au poste d’excentré gauche.

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