Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

« J’ai acheté mon premier vélo à 18 ans »

Manche-Atlantique, aujourd’hui (13 h 15). Jonas Geens (25 ans), coureur de l’équipe Morbihan Adris GOA (N1), a l’espoir de devenir profession­nel. Lui qui a commencé le cyclisme sur le tard.

- Dylan PRIEUR.

À 25 ans, Jonas Geens a réussi avec brio son arrivée dans l’équipe Morbihan Adris GOA : début février, pour son tout premier dossard, il remporte en solitaire le Tour de Basse-Navarre, la troisième épreuve de l’Essor basque. Le Belge affiche un talent indéniable pour ses débuts, avec trois podiums sur les trois premières épreuves de sa saison au plus haut niveau amateur.

Des caractéris­tiques qui peuvent l’amener vers le très haut niveau rapidement. « Jonas n’a pas grand- chose à faire chez les amateurs. Notre but est de le propulser plus haut », confie Léo Moréac, le manager de l’équipe.

De jeune athlète amateur à cycliste prometteur

Dans sa Belgique natale, près d’Anvers, c’est d’abord l’athlétisme qui le fait rêver. Spécialisé dans le 800 m, il est sacré cinq fois champion de Belgique en catégorie jeune. Mais sujet à des blessures répétitive­s à la cheville, Jonas, adolescent, est contraint d’arrêter la compétitio­n. Pour lui, ce souvenir est toujours vif : « Devoir arrêter l’athlétisme, ça a été un choc. » Sans l’athlétisme, comment accomplir son rêve de vivre du sport ? « À ce moment-là, il y a eu une grosse période de doute. »

Pour le Belge, le cyclisme apparaît comme le bon compromis : « J’ai acheté mon premier vélo à 18 ans et je participai­s à des courses amateurs pendant l’été. » À 20 ans, il intègre l’équipe espoirs de Van Mossel Heist puis l’équipe Continenta­l Tarte

letto Isorex avec qui il participe à quelques courses profession­nelles. Sans pouvoir en vivre. Une opportunit­é se présente alors en France, avec l’équipe de Morbihan Adris GOA.

En Bretagne, c’est la première fois que Jonas Geens, à 25 ans, a l’occasion de vivre comme un profession­nel. Ses performanc­es impression­nent ses coaches. « Il a des qualités physiques au- dessus de la moyenne, nous raconte Léo Moréac, son manager. Je pense qu’il ne se rend pas trop compte de ce qu’il lui arrive. »

En plus de ses performanc­es sur le vélo, Jonas se plaît dans son nouvel environnem­ent breton : « J’avais vraiment envie de venir rouler en France. J’aime les routes ici, c’est plus joli et puis, il pleut autant qu’en Belgique, alors ça ne me change pas trop. »

À Locminé, le puncheur belge nourrit toujours la ferme ambition de devenir profession­nel. Mais pour lui, l’accès à ce statut doit rester « une conséquenc­e de mes bonnes performanc­es, pas le but premier de ce pour quoi je cours. »

Dimanche, il faudra garder un oeil sur lui lors de la 53e édition de Manche-Atlantique. Motivation supplément­aire pour le coureur belge : aucun étranger n’a encore remporté la course. Il espère bien être le premier.

Infos pratiques. Manche-Atlantique, dimanche, départ à 13 h 15, de Jugon-les-Lacs, arrivée à Plumelec.

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| PHOTO : OUEST-FRANCE Dimanche, le Belge espère être le premier coureur étranger à gagner Manche-Atlantique.

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