Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Saint-Nazaire, star du prix Ouest-France du polar
À force de lire beaucoup, on finit par écrire. C’est ce qui est arrivé à Christophe Cotta, élu local à Saint-Nazaire, lauréat du 4e prix Empreintes du roman policier, organisé par Ouest-France.
Il connaît sa ville de Saint- Nazaire (Loire-Atlantique) comme sa poche à force de l’arpenter avec ses mandats d’élu local, maire adjoint (urbanisme et mobilités) et vice- président de l’agglomération. Lorsque son livre sortira, il ne manquera pas d’être assailli de questions sur les personnages qui émaillent Vents mortels sur Nazaire, son polar lauréat du 4e prix Empreintes organisé par Ouest-France.
On lui demandera forcément s’ils n’ont pas été inspirés par des habitants et des acteurs de Saint-Nazaire qu’un élu local rencontre tout au long de la semaine. Il y a dans son histoire des syndicalistes des chantiers navals, des policiers ou une patronne de pension de famille, et d’autres personnages pas recommandables.
« La ville des mains intelligentes »
Christophe Cotta coupe court : « Ils sont tous sortis de mon imagination. » Seulement, pour les mettre en scène et les rendre crédibles, il s’est inspiré de la véritable histoire de la ville et de son épicentre, les chantiers navals et ses luttes syndicales. Par exemple, lorsque
des sous-traitants font trop facilement appel à une main- d’oeuvre étrangère obligée de vivre sur place dans des conditions indignes.
Cette ville de Saint-Nazaire, comme tous les ports, est un lieu propice pour héberger des histoires. Christophe Cotta en parle avec affection : « C’est la ville des mains intelligentes. » Les mains, ce sont celles des ouvriers qui produisent et fabriquent. Et elles sont intelligentes car elles ont su s’adapter aux évolutions de l’industrie locale et à sa capacité d’innovation. La place prise par SaintNazaire dans l’éolien en mer en est une belle illustration.
Gros lecteur, avec une préférence pour les grands romanciers du XIXe et la littérature étrangère, car elle fait voyager, Christophe Cotta est ainsi passé de l’autre côté du miroir avec ce manuscrit écrit il y a quelques années. « C’est un gros travail. Il faut toujours vérifier la cohérence du récit pour qu’il tienne debout. Je me suis amusé à raconter plusieurs histoires qui en font une seule », explique-t-il. Avec ce personnage central qui est finalement sa ville.
Le livre de Christophe Cotta, Vents mortels sur Saint- Nazaire, lauréat de ce 4e prix Empreintes sera publié en septembre aux éditions OuestFrance.