Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Face à Lyon, Lorient étale son impuissance
Lorient - Lyon : 0-2. Insipides en attaque, les Lorientais se sont fait punir par Lyon, hier, qui n’en demandait pas tant. La zone dangereuse se rapproche de nouveau.
On l’aura attendue toute la rencontre. Jusqu’à l’ultime tentative de Bouanani, au bout du temps additionnel, qui s’est envolée dans les airs. La frappe cadrée des Lorientais ne sera jamais venue hier après-midi. Et pas besoin d’être un grand spécialiste pour savoir qu’il est difficile de gagner un match sans cadrer une seule frappe. Les Lyonnais n’en demandaient pas tant. Loin d’être géniaux, les partenaires de Tolisso se sont rassurés et sont repartis de Bretagne en laissant leurs adversaires du jour à six points.
Car c’est bien le problème de cette deuxième défaite consécutive au Moustoir, après celle infligée par Nantes (0-1) il y a deux semaines : les Merlus vont rester au mieux 15es et passer leur dimanche à espérer que Le Havre (16e à un un point) et Metz, (17e à cinq points) ne l’emportent pas face à Toulouse et Clermont.
Pas de révolte
Comme face aux Canaris, les Lorientais ne sont jamais parvenus à prendre à défaut les Lyonnais. « C’est un peu le même sentiment que face à Nantes effectivement, constatait Régis Le Bris, frustré après la rencon
tre. On a été impuissant à bousculer cette équipe lyonnaise. » Dès le début de la rencontre, les Gones mettaient le pied sur le ballon et sans de grandes parades de Mvogo, sur des frappes de Tolisso et Benrahma (11’, 13’), les Lorientais auraient pu être punis avant de rentrer aux vestiaires.
Mais en seconde période, le latéral gauche lyonnais, Tagliafico, reprenait victorieusement de la tête, un centre du latéral droit Mata, devant un Katseris un peu passif sur le coup (0-1, 52’).
Lyon doublait la mise douze minutes plus tard au cours du (léger) temps fort lorientais. Abergel, le meilleur Merlu sur le terrain, voyait sa frappe contrée. Le ballon ressortait vite pour Baldé, qui parvenait à éviter le tacle glissé de Laporte et filait au but pour crocheter Mvogo, avant de pousser du bout du pied le ballon au fond des filets (0-2, 65’).
L’affaire était pliée car jamais les Lorientais n’auront donné le sentiment qu’ils pouvaient sonner la révolte et renverser la vapeur. « On a une équipe encore jeune, défend Le Bris. Elle est très appliquée, a la volonté de bien faire, mais elle ne sait pas encore sentir les moments entre respecter le plan de jeu et s’adapter à ce que l’adversaire peut proposer. »
Monaco (3e) se profile dimanche prochain, avant un derby face à Brest (2e) après la trêve internationale. Ça tombe bien, Lorient réussit plutôt bien face aux gros…
LORIENT - LYON : 0-2 (0- 0).
Arbitre : M. Vernice.
16 426 spectateurs.
BUTS. Tagliafico (52’), Baldé (65’). LORIENT : Mvogo – Adjei, Laporte (Kroupi, 81’), Touré – Katseris, Abergel (cap), Bakayoko (Louza, 73’), Le Bris – Kari (Bouanani, 73’), Bamba (Dieng, 81’), Ponceau (Tosin, 73’). Entraîneur : Régis Le Bris.
LYON : Lopes – Mata, O’Brien, Caleta- Car, Tagliafico – Caqueret, Matic (Diawara, 90’+2), Tolisso – Baldé (Orban, 66’), Fofana (Cherki, 66’), Benrahma (Henrique, 76’). Entraîneur : Pierre Sage.