Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
La fin du marathon, le début du sprint
On a failli l’attendre, ce match contre Lille. Il faut dire que depuis un mois, le Stade Rennais avait tellement pris le roulement des deux rencontres par semaine, que les sept jours écoulés depuis la défaite lorientaise ont semblé s’étirer en longueur. Sentiment de suiveur, car de l’intérieur, le groupe Rouge et Noir, lui, a accueilli avec un certain soulagement la fin du marathon qui les avait vus aligner neuf oppositions en un mois.
Les corps le réclamaient, les esprits aussi. « Jusqu’à Lorient, je pense qu’on n’avait pas payé nos efforts. Mais contre eux, on les a véritablement payés, reconnaît Julien Stéphan, qui, avec son staff, a adapté la répartition des derniers entraînements en conséquence. Donc on a d’abord permis aux joueurs de récupérer en début de semaine. C’était important de se régénérer. On a ensuite fait deux séances collectives mercredi et jeudi, plus poussées, qui nous ont permis de retravailler certaines choses. »
« Cet enchaînement, ça faisait beaucoup »
Le technicien rennais avait déjà souligné les « débauches d’énergie physique et émotionnelle sur le match de Milan et celui de Paris », note encore aggravée par Le Puy et Lorient.
La fin de cet enchaînement infernal ouvre désormais d’autres problématiques pour le Stade Rennais, entre volonté d’amortir cette suractivité et importance de conserver la dynamique dans le sprint final du championnat. En cela, le programme à venir, avec trois concurrents directs (Lille, Marseille, Monaco) et une demi-finale de Coupe de France dans le mois, ne laissera pas de place pour un relâchement. « Cet enchaînement, ça faisait beaucoup, concède Stéphan. Mais sur les quinze prochains jours, on a un match par semaine, à nous de montrer ce qu’on est capable de faire contre des adversaires en pleine forme. »