Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Le monde bouge, la Bretagne s’adapte

AG de la Ligue de Bretagne à Saint-Cast-le-Guildo. Bilans élogieux, changement­s de statuts, année olympique, la Bretagne n’entend pas s’endormir dans un monde où les demandes évoluent.

- Éric HORRENBERG­ER.

« Je tiens à souligner l’importance de travailler en commun. Et c’est bien cela qu’il faut retenir : la Ligue de Bretagne est un outil au service de toute la voile en Bretagne et en France. » Bruno Le Breton avait le sourire hier matin. Car les bilans de la Ligue de Bretagne, qu’il préside depuis sept ans, sont bons « et souvent excellents. Nous le devons à nos clubs soutenus au plus près par leur Comité départemen­tal. »

Après 1996, Saint- Cast-le- Guildo et la côte d’Émeraude accueillai­ent à nouveau l’assemblée générale de la Ligue de Bretagne. Une année olympique à nouveau. Présent, Jean-Luc Denéchau, le président de la Fédération française de voile (FFV) en a profité pour glisser que la liste complète des sélectionn­é(e)s tricolores serait dévoilée le 15 avril prochain.

Changement­s de statuts

Et ce n’était pas à une mais à deux assemblées générales que les représenta­nts des 172 clubs bretons étaient convoqués. La première, dite exceptionn­elle, concernait des modificati­ons (9) dans les statuts : la limitation à trois mandats pour le président notamment, mais surtout la parité à l’horizon 2028 imposée par une loi du 2 mars 2022 dans les instances dirigeante­s du mouvement sportif.

Alors que 40 % dans un premier temps étaient préconisés pour 2025,

la Ligue ( 30 % actuelleme­nt) a approuvé la parité dès l’année prochaine.

« Mon ambition a toujours été de placer la voile bretonne au premier plan national, autant sur les résul

tats (21 titres et 38 médailles aux championna­ts de France jeune) que sur le nombre de licences (12 686 licences sportives et 52 344 passeports voile), a rappelé Bruno Le Breton dans son rapport moral d’ouverture. Et nous sommes certains que le Gwen ha du va flotter sur la Canebière (où auront lieu les épreuves de voile de Paris 2024). »

Seul petit nuage dans le ciel breton, un déficit de 25 919 euros, lié notamment à un « tuilage » (passage de témoins entre deux cadres durant 4 mois) et un budget prévisionn­el approuvé à 86,50 %.

« La société bouge et bouge vite ! Notre modèle économique est questionné, le coût de la pratique compétitiv­e augmente pour la Ligue, pour les CDV, les clubs et bien évidemment les familles. »

Pour le président breton, c’est l’un des enjeux des années à venir, qui verront apparaître ou se développer de nouvelles pratiques sportives (kite, WASP, Wing…) et peut- être le robinet des aides et subvention­s se refermer un peu : « Oui, nous devons changer, nous le faisons et continuero­ns à le faire. Il nous faudra travailler à de multiples facteurs : la formation, la rémunérati­on, la vie associativ­e, l’envie de s’engager pour l’intérêt général ou pour un projet collectif. »

À un an de la fin de son mandat, Bruno Le Breton a souligné son « bonheur » de travailler avec l’ensemble du réseau. « Je suis fier de vous représente­r, vous pouvez compter sur moi pour l’avenir. »

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| PHOTO : OUEST-FRANCE Bruno Le Breton, le président de la Ligue de Bretagne, entouré par Jean-Claude Menou (à gauche, le secrétaire général de la LBV) et Jean-Luc Denéchau (le président de la FFV).

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