Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Toujours des maux, les mêmes maux
Vannes- Grenoble : 10-17. Incapables de forcer le verrou grenoblois, les Vannetais se sont logiquement inclinés pour la 2e fois à domicile. Un mal récurrent.
« On n’a pas été assez tueurs en zone de marque. » Voilà une remarque qui rythme les après-matches du RC Vannes depuis de trop nombreuses semaines maintenant. Comme face à Grenoble à l’aller, à Brive, contre Provence (deux fois), Biarritz…, le RC Vannes vendredi soir n’a pas su concrétiser les nombreuses minutes passées à quelques centimètres de la ligne d’essai. « En ne marquant que 10 points, on ne peut pas gagner. C’est un souci qu’on avait déjà à l’extérieur, c’est la première fois ici à la Rabine », constate JeanNoël Spitzer.
Retrouver de la fraîcheur
Les Vannetais ont gagné la bataille de la possession (59 %), même dans les 22 m adverses (56 %), celle de l’occupation (60 %) aussi. En vain. « J’attendais plutôt Grenoble sur son registre offensif mais on s’est heurté à une grosse défense qui nous a forcés à faire des erreurs », poursuit le coach vannetais.
Les Grenoblois se présentaient pourtant à la Rabine avec l’avant- dernière place au classement des défenses (545 points encaissés), mais les partenaires de Steeve Blanc- Mappaz, (auteur d’un essai) avaient déci
dé de dresser les barbelés vendredi : 239 plaquages réussis pour 22 manqués seulement, qui ont empêché les Vannetais d’avoir de la continuité. « Il faudra bien analyser ce match car c’est ce genre de défense et ce type d’équipes qu’on va rencontrer en
phase finale, ajoute Jules Le Bail, qui exprimait des regrets à l’issue du match. On aurait dû appuyer un peu plus dans l’axe au lieu d’écarter sur la largeur, on n’a pas trouvé les solutions. »
Le capitaine Francisco Gorrissen ne disait pas autre chose : « On a encore beaucoup de travail et de choses à améliorer. Je suis toujours inquiet quand on perd, surtout à la maison. Mais on ne peut pas faire 30 matches parfaits, déclare le 3e ligne argentin, qui compte sur cette pause de trois semaines sans matches pour retrouver de la fraîcheur. Grenoble avait faim et nous, on a eu un bloc très dur, on manquait de fraîcheur sans doute. Quand tu perds, tu vois tes erreurs, tu prends de l’humilité et tu reviens plus fort. J’espère que ce sera le cas quand on se retrouvera le 18 mars. Il faudra faire un point sur ce qu’on fait de bien et de moins bien sûr cette saison et travailler. On a encore 7 matches et la meilleure partie de la saison commence maintenant. »
Un capitaine qui avait du mal à se consoler avec la 1re place au classement conservée par les Vannetais à cette trêve. « Je ne regarde pas le classement mais le contenu et la qualité du jeu. Si ce soir on se dit : “On est premiers, c’est bon”, ça m’inquiète un peu. » Une première place, il est vrai, quasi miraculeuse avec cette 9e défaite sur les 14 derniers matches.