Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Les jeunes au rendez-vous du Défi plastique à Brest
La quatrième édition du Défi plastique s’est déroulée à Brest (Finistère) hier. Plus de 750 personnes, des familles avec enfants, mais aussi des jeunes, ont répondu à l’appel.
Accroupis sur les abords de la plage du Moulin Blanc à Brest, Noé Riou Barron, quatre ans, et sa maman Pauline, fouillent dans le sable. « On est là pour ramasser des déchets ! », s’exclame le jeune garçon, un bout de plastique à la main. Hier, ils éaient 750 comme les Riou-Barron à s’élancer sur les six plages du territoire de la cité du Ponant pour le Défi plastique. Organisée par Océanopolis Acts, cette action a pour but de sensibiliser à la pollution de la mer.
« Ça éduque nos enfants »
Pour Pauline Riou, Brestoise, c’est une première. « Je fais déjà très attention à la maison : nous trions beaucoup nos déchets, et on n’hésite pas à en ramasser quand on en voit à l’abandon dans la rue », précise-t- elle. Amener son fils ici n’est pas anodin. « Ce type d’actions éduque nos enfants dès le plus jeune âge. Ce sont eux qui prendront la relève plus tard. »
Entre deux galets, Noéline six ans, s’implique également aux côtés de sa mère, Morgane, pour trouver verre ou morceaux de plastique échoués. « C’est elle qui m’a poussée à venir », explique Morgane pendant que sa fille tend plusieurs déchets à glisser dans leurs sacs.
Parmi les familles venues nombreuses, on retrouve aussi des étudiants et alternants dans les entreprises pré
sentes lors de l’événement. C’est le cas d’Alexis Le Fur, alternant au service- client d’Orange à Brest, qui a mobilisé toute son équipe. « On doit être vingt personnes en tout », glisse Katell Henry, l’une de ses collègues.
Le jeune homme a trouvé une astuce pour mobiliser les autres alternants du territoire. « On a fait une compétition entre étudiants des différents services. Pendant quelques semaines, on doit récolter le plus grand nombre de déchets possibles. »
« La majorité de la pollution n’est pas visible »
Si chacun rapporte dans ses sacs bois, verres et plastiques, Elodie Lostanlen, bénévole à l’association de protection de l’océan Surfrider, précise que ces déchets ne sont qu’une infime partie de tout ce qu’on peut retrouver en mer. « La majorité de la pollution marine n’est pas visible. Mais il ne faut pas oublier que 80 % de ces déchets viennent des terres. Nous en sommes donc les principaux responsables ! »
À la fin de la journée, 1 200 kg de déchets ont été ramassés sur les différents sites de collecte en moins de deux heures. Un record par rapport à l’année 2023 avec ses 500 kg.