Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Des clématites au jardin, les conseils d’un expert
À la tête de la première collection nationale de clématites, Arnaud Travers explique comment tirer le meilleur parti de la reine des lianes.
On ne l’a pas surnommée « reine des lianes » sans raison : dans la grande famille des grimpantes, la clématite est sans doute celle qui offre la plus grande diversité en termes de floraison (toujours généreuse) de feuillage ( persistant ou caduc) et d’ampleur (d’à peine plus d’un mètre à plus de 15 mètres).
Fort de quelque 300 espèces qui se déclinent en plusieurs centaines de variétés, le genre Clematis présente en outre l’avantage de fleurir au jardin d’un bout à l’autre de l’année.
S’inspirer de la nature
Pour peu que l’on respecte sa nature, la clématite n’est pas plus capricieuse qu’une autre : « Cette grimpeuse pousse spontanément dans nos forêts, en s’arrimant aux arbres pour aller chercher la lumière, explique le pépiniériste Arnaud Travers. Pour qu’elle prospère, il suffit de lui offrir des conditions similaires : en compagnie d’arbres ou d’arbustes, la tête au soleil et les pieds aux frais, dans un sol humifère, correctement drainé et suffisamment riche. »
Il faut aussi toujours tenir compte de son envergure à maturité. « C’est le critère clé. Selon que vous opterez pour une Clematis texensis qui
n’atteint pas plus de 2 m une fois adulte ou une montana (qui peut se déployer sur 15 m), la donne en matière d’association et de support (treillage, haie ou arbre de grande taille) ne sera pas la même. »
Réussir la plantation
À l’installation, la clématite à grandes fleurs a cette particularité qu’elle se plante semi- couchée : « Dans un trou de deux à trois fois la taille du pot d’origine, tapissé d’une couche drainante, inclinez la motte vers son futur support en enterrant ses tiges sur une dizaine de centimètres. Celles- ci vont s’enraciner et produire de nouveaux départs qui assureront l’ancrage de la plante. »
Planter pour toutes les saisons Des premières clématites de printemps, dès mars (armandii, alpina, macropetala, montana, cartmannii) aux clématites d’hiver – comme la clématite de Noël (cirrhosa) qui fleurit de novembre à février – en passant par les clématites estivales réputées pour leurs floraisons abondantes, à vous d’explorer la palette des possibles.
Avec une mention spéciale pour la gamme Saphyra, avec ses variétés remontantes, en fleur de mai à septembre. « Solide et résistante, c’est la clématite à tout faire par excellence. On peut la cultiver en pleine terre ou en pot, l’associer à un rosier grimpant, la faire courir sur un treillage, la laisser ramper au sol », note Arnaud Travers.